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Billet de blog 13 février 2018

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La condamnation pour diffamation: comment faire taire un opposant

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Communiqué
Ce lundi 12 février, et sur plainte de la Maire d’Auvers Isabelle Mézières, de sa première adjointe Florence Dufour et de l’ancien adjoint au sport (démissionnaire depuis lors) Frédéric Legrand, le tribunal correctionnel de Pontoise m’a condamné à une amende de 2000 euros avec sursis, à 1500 euros de frais de justice et à 1 euro symbolique à verser à chaque élu susnommé. La plainte portait sur des propos jugés diffamatoires diffusés en mai 2015 par des commentateurs anonymes suite à un article publié sur mon blog. J’ai été jugée coupable en tant qu’éditrice de ce blog et non en tant qu’auteur de l’article.
Si cette condamnation est, de façon significative, inférieure à ce qui était demandé, elle n’en reste pas moins, et sans remettre en cause une décision de justice, une véritable honte de la part de la maire d’Auvers et de ses adjoints.
Il ne suffit pas à cette équipe d’avoir vu son incompétence sanctionnée par la décision du Préfet du Val d’Oise, au mois de décembre dernier, lui retirant toute responsabilité sur la gestion urbanistique de la commune d’Auvers.
Il ne suffit pas moins à cette équipe de se voir accuser par nombre de personnes, de harcèlement moral, le tout conduisant à des gestes désespérés graves.
Il ne suffit toujours pas à cette équipe de piétiner, conseil municipal après conseil, toute forme de démocratie locale ; de refuser tout débat public sur les grands sujets qui concernent les auversois, ne tenant aucune réunion de commission digne de ce nom.
Près de quatre années après son élection, la maire en est encore à régler ses comptes minables avec toutes personnes osant lui tenir tête. Non contente de bloquer les auversois qui s’opposent à elle sur les réseaux sociaux, la voici qui inspecte les blogs, posts et autres commentaires, y relève ce qu’elle capture pour en faire matière à procès dont les contribuables auversois paieront la note.

Ce qui aurait pu être réglé sur un simple coup de téléphone au mois de mai 2015, vient de donner lieu à plus de 2 années de procédure et à des frais d’avocat très supérieurs au montant de ma condamnation.
La condamnation à une amende avec sursis m’oblige désormais à censurer tout commentaire qui pourrait me sembler problématique pour Madame Mézières. C’est une « épée de Damoclès » suspendue au-dessus de mon action d’opposante politique par cette gouvernance autoritaire qui peut déclencher à n’importe quel moment une procédure sans que j’en sois informée à temps pour réagir.
Pour ma part, et pour éviter de nouveaux frais d’honoraires d’avocats et d’huissiers aux auversois, je prends la décision de ne pas poursuivre cette procédure en appel et de me conformer à la décision de justice. Je garde cependant la liberté de ton qui a toujours été la mienne, indépendante et argumentée.
Fait à Auvers sur Oise le 12 février 2018
Claire Houbert
06 60 27 66 31

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