Auvers sur Oise: Siege des réfugiés Iraniens.
26 janvier 2009, un communiqué des élus "Alternative Citoyenne" appelant au sens des responsabilités.
Les ministres européens des affaires étrangères ont décidé, ce lundi 26 janvier, de retirer les Moudjahidines du peuple iranien (OMPI) de la liste européenne des organisations terroristes.
Cette décision était attendue et revêt à Auvers sur Oise une importance singulière. Non seulement parce que le siège de cette organisation se trouve au sein de notre petite ville, mais aussi parce que le maire d’Auvers (Jean Pierre Béquet PS) et une partie de son entourage soutiennent ostensiblement l’organisation réfugiée.
Notre mouvement Alternative citoyenne a, à plusieurs reprises, appelé à une certaine prudence vis-à-vis de l’OMPI.
Personne dans notre équipe ne songe à mettre en cause la légitimité de réfugiés politiques accueillis sur le sol Français. Cela fait partie des choses que l’on doit accepter, lorsque l’on a la chance de vivre dans un pays libre et défenseur des droits de l’homme.
Néanmoins, depuis l’opération policière de juin 2003, un mouvement compassionnel a vu le jour à Auvers, engageant un certain nombre de nos concitoyens à adhérer à une cause dont on peut se demander s’ils en connaissent bien tous les aspects. En effet, appeler à combattre et à renverser le régime insupportable des mollahs actuellement au pouvoir n’est aucunement une garantie de respect des principes démocratiques. Pour l’exprimer simplement, est ce que les ennemis de nos ennemis doivent absolument être nos amis ?
Depuis l’intervention à Auvers sur Oise de la police française il y a près de six ans, le simple fait de s’interroger publiquement sur l’histoire et la philosophie de cette organisation, entraine instantanément des réactions compulsives et des tentatives d’intimidations. On l’a bien vu notamment lors de la campagne des municipales où l’OMPI a outrepassé le rôle de neutralité que toute organisation réfugiée devrait observer.
Aujourd’hui, malgré les doutes qui pèsent encore sur l’OMPI – Javier Solana lui-même déclarant que la décision du 26 janvier n’a pas été prise « de gaieté de cœur mais respecte seulement la décision de la Cour européenne » -, ses membres ne sont plus considérés comme faisant partie d’une organisation terroriste.
C’est le moment de rappeler le maire d’Auvers à un peu de pondération. Ceux qu’il considérait hier comme des réfugiés terrorisés par les services secrets et la police française ( !) sont redevenus des personnes normales, faisant partie d’une organisation tolérée et de plus à la tête de fonds financiers très importants.
Comme élus, nous préconisons une stricte observance des responsabilités de chacun, et une non moins stricte vigilance, garantissant le respect des droits et des devoirs de tous : élus, réfugiés accueillis et auversois.