Daech choisit Hollande

 En octobre dernier, on a failli voir quelque chose se produire en Europe. La crise des migrants nous mettait devant nos responsabilités vis à vis du reste du monde. Nous avions, nous l'Europe, un rôle à jouer, un rôle important, majeur, historique et enfin, on voyait se profiler une Europe qui se dégageait à la fois de la gangue historique du 20eme siècle mais aussi de cette fatalité à devoir se résoudre à n'être qu...e le continent où il fait bon vivre, mais qui n'a pas de grand rôle à jouer dans le siècle qui s'ouvre. En octobre, des horizons se dessinaient. Des chefs d'état européens se sont levé pour partager une vision politique européenne.
Mais ça, c'était en octobre.
En novembre ont eu lieu les attentats de Paris Et là où les terroristes ont marqué un point, c'est en frappant Paris , et non Berlin. Car la France a répondu exactement sur le mode prévu.  
Sécurité, Etat d'urgence, Fermeture des frontières. Exit la vocation d'accueil de l'Europe. Exit l'organisation des deux grands défis mondiaux actuels: la migration massive et le réchauffement climatique. Place à l'EMOTION, aux identités de bout de ficelles, au discours pseudo sociologiques et psychologiques. Au lieu de défendre une belle vocation européenne historique, nous sommes sommés de nous rassembler derrière un drapeau, derrière un discours hédoniste, au cours duquel nous comprenons que la valeur à défendre est notre "Façon de vivre" et non notre république, où "l'Amour de la belle vie" a remplacé la notion de devoir et de responsabilité, où l'on larmoie à qui mieux mieux sur la "génération Bataclan" en mode compationnel et indécent.  Daesh a eu de son point de vue raison de frapper la France . Un pays politiquement faible, mais idolâtré mondialement. Sur son échiquier, Daesh a choisi le roi de ses adversaires. Il s'appelle François Hollande et tous les pions déboussolés , ce sont les français. Bien joué Daesh