Chefs d'entreprise : pourquoi devriez-vous éponger les échecs de l'école ?
29% des chefs d'entreprise en France ont des difficultés à recruter (+40% par rapport à l'année dernière !). 400 000 offres proposées par les entreprises en 2014 n’ont pu être pourvues, faute de candidats.
Pourquoi ? En majeure partie à cause du manque de compétences.
A l'association SOS Éducation, nous sommes bien conscients du problème et nous luttons pour que ça change : parmi nos 60 000 membres, nombreux sont les dirigeants de petites, moyennes et grandes entreprises, confrontés à cette pénurie de candidats, devant assurer des formations de base pour des recrues sous-qualifiées parce qu'ils ne savent même pas lire ou compter correctement !
La réalité, malheureusement, c'est que les entreprises doivent assumer l'échec de l'école...
Lorsque 20 % des élèves de 6ème sont incapables de déchiffrer un énoncé, lorsque 40% ne maîtrisent pas les bases des mathématiques, comment voulez-vous un jour leur confier un projet ou simplement leur demander de suivre une procédure ?
Les universités sont désormais obligées de dispenser à leurs étudiants des cours d'orthographe.
D'ailleurs, parmi vos collaborateurs, certains souffrent peut-être de graves difficultés dans l'écriture ; un message bourré de fautes, cela ne fait pas bonne impression à un futur client !
C'est un fait : le système éducatif est malade. Premier poste de dépenses de l’État, il ne remplit plus la mission qui lui a été confiée au temps de Jules Ferry.
SOS Éducation, association indépendante d'intérêt général, milite pour le sauver : pour que l'école puisse au moins apprendre à tous les enfants à lire, écrire, calculer et réfléchir correctement. Que les professeurs puissent enseigner dans des conditions sereines, en toute sécurité. Que les établissements soient responsabilisés dans la réussite des élèves qui leur sont confiés. Que les filières professionnelles deviennent des voies d'excellence.
Sauver l'école, c'est possible !
La plupart des mesures à prendre sont relativement simples à appliquer. Le plus long à changer, ce sont les mentalités.
Mais on ne peut plus attendre pour agir : car les élèves qui sont maintenant en classe de CP seront sur le marché du travail dans 10 ou 15 ans. Ce seront vos techniciens, vos personnels administratifs, vos commerciaux...
Bien sûr, si vous avez des leviers et des entrées à l’Éducation nationale, tentez de changer directement les choses.
Mais nous savons, à SOS Éducation, que la forteresse n'est pas si facile à prendre...
Voilà plus de 14 ans que nous nous battons pour promouvoir les méthodes d'apprentissage efficaces et pour soutenir les professeurs qui veulent transmettre leurs savoirs et le goût du travail bien fait.
Nos experts analysent et produisent des études sur tous les sujets éducatifs essentiels.
Nous informons le grand public directement : nous routons plus de 1,2 millions de plis postaux et plusieurs millions d'emails par an. Et nous faisons des passages fréquents en presse et dans les médias (les principaux journaux, radios, chaînes de télévision...).
Nos 60 000 membres envoient régulièrement des pétitions au ministère de l’Éducation nationale, au Parlement, à l’Élysée, et à tous les responsables concernés par la mise en œuvre des politiques éducatives.
Nous rencontrons régulièrement ces responsables politiques pour les alerter, leur expliquer les vrais enjeux du terrain, mais aussi pour leur apporter des éclairages théoriques.
Nous rassemblons chaque semaine des dizaines de professeurs dans des ateliers de formation très appréciés, avec des intervenants triés sur le volet...
Oui, nous savons que pour changer les choses, il faut que nous nous engagions maintenant.
Pour faire une comparaison internationale : il y a moins de 10 ans, l'Angleterre était au même point que nous sur le plan de la lecture et de l'écriture. En quelques années, ils ont rebattu les cartes, en introduisant un certain pluralisme scolaire : ils sont aujourd'hui en train de repousser l'illettrisme dans les établissements les plus en difficulté, grâce à un système d'évaluation très performant.
Aujourd'hui, nos idées commencent à passer: la société civile se mobilise pour porter des projets pédagogiques différents et efficaces. En privé, les politiques valident nos solutions.
Nous sommes convaincus que nous devons investir dans le monde de demain pour que les choses changent enfin !