Pourquoi l’AZERTY n’est-il pas aussi efficace qu’on le voudrait ?
Il faut remonter à la deuxième moitié du 19e siècle, en 1868, pour rencontrer l’invention du clavier QWERTY. C’est Christopher Sholes qui en est l’origine. Il a été légèrement adapté en AZERTY 20 ans plus tard, en France. Mais pourquoi a-t-il décidé de cette disposition ? Choix arbitraire ou réfléchi ? En réalité, il a été ainsi structuré pour convenir spécifiquement à l’écriture à la machine. Mais alors pourquoi notre vitesse de frappe est-elle considérablement ralentie par cette organisation ? Tout simplement parce que Christopher a délibérément conçu un clavier destiné à <h2>ralentir</strong> la vitesse de frappe. Étonnant ? Pas tant que cela. Une frappe trop rapide sur une machine à écrire impliquait forcément un blocage des tiges à tampons. Il fallait donc faire en sorte que les dactylos soient suffisamment habiles pour taper sans regarder, de manière régulière, mais jamais trop rapides.
Quelles réformes lui apporter ?
De fait, aujourd’hui, alors que nous ne travaillons plus avec des tampons lettres, notre vitesse de frappe est considérablement ralentie pour rien. Cela fait bien longtemps que des propositions visant à réorganiser notre bon vieux clavier ont émergé sans jamais vraiment prendre leur essor. Malheureusement, le Ministère de la culture, déplorant les raccourcis sms et sans accents, demande la création d’un clavier dont les majuscules avec accent ou cédille ne seraient pas cachées derrière des formules inconnues ou soumises à la seule correction automatique. Un clavier où les guillemets ne seraient pas anglais… Un AZERTY vraiment français en somme. Mais quid de la réorganisation des lettres ? L’histoire ne nous le dit pas. En outre, réformer le clavier serait terriblement troublant… Ce serait un peu comme réformer les bonnes vieilles plaques d’immatriculation ou changer le nombre de régions… Tiens, et pourquoi pas ?