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Billet de blog 20 août 2011

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partager pour l'humanité

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le constat de la situation mondiale est édifiant : les spéculateurs s'en donnent à cœur joie, les milliards s'envolent en fumée dans les « casinos du monde » que sont les bourses, les peuples payent pour la cupidité sans limite des banksters... Le Titanic de la finance mondiale sombre dans l'océan de l'avidité (dans lequel nous nageons tous plus ou moins !), mais nos dirigeants, aveugles à la réalité, continuent de jouer aux pompiers pyromanes !! Si l'on rajoute à cela la répression sanglante en Syrie, les émeutes de Londres, la « chasse » aux pauvres et aux immigrés ; en France et ailleurs, la famine dans la corne de l'Afrique... Nous avons là quelques uns des effets récents
de la profonde crise de civilisation que nous traversons, qui est une crise des valeurs (opposition entre égoïsme/intérêt particulier et altruisme/intérêt général) ; qui se polarise sur les aspects politiques, sociaux et économiques. Cette crise, tout en ayant des effets extrêmement destructeurs, fait par contre coup, grandir une idée de bon sens dans le cœur des hommes : le partage des richesses. C'est pour le partage que la « Voix des peuples » se fait entendre partout dans le monde (Printemps Arabe, mouvement des « Indignés », manifestations contre l'austérité...). Que disent-ils : « Nous voulons manger à notre faim, nous voulons la justice, un logement, l'accès à l'éducation, au travail, aux soins. Nous voulons la démocratie et la liberté ». « Nous ne sommes pas la propriété d'une poignée d'individus corrompus qui nous exploitent». « Non les inégalités sociales ne sont pas une fatalité».

L'idée du partage des richesses comme solution pour sortir de l'impasse du libéralisme économique fait son chemin, y compris en Occident, sous forme de multiples propositions. Le partage qu'exige les peuples ; au Moyen-Orient et ailleurs, doit devenir la priorité. La situation mondiale nous obligera, de toute façon, à faire un choix : périr ou partager pour que l'humanité continue d'exister. Puisque cette idée fait son chemin (ce qui prouve qu'il ne faut pas désespérer des hommes !), allons plus loin : le partage des ressources, des connaissances et des techniques n'a jamais été mis en pratique au niveau planétaire, pourtant il résoudrait tous les maux de l'humanité actuelle. Pour cela l'argent nécessaire est disponible :

- Budget militaire mondial : 1300 milliards de dollars

- Budget publicitaire mondial : 700 milliards de dollars

- Marché mondial des stupéfiants : environ 800 milliards de dollars

- 4% des richesses des 225 personnes les plus riches du monde permettraient de couvrir les besoins de base de toute la population mondiale. A ces chiffres édifiants l'on peut rajouter, par exemple, qu'en Europe les Etats on versé 11000 milliards d'euros aux banques privés entre 2008 et 2010 pour rien, si ce n'est pour qu'elles continuent à spéculer sur le dos des contribuables. Avec cet argent
l'on aurait pu financer des programmes sociaux et les services publics. Malgré cela ; toujours aussi inutile à la société, le monde de la finance continue son jeu morbide en pensant qu'il n'est responsable de rien, que ce qui arrive n'a pas de cause.

Qu'est-ce que partager ?

Partager ce n'est pas donner ce que l'on a, mais c'est vivre sobrement (sortir du cercle vicieux de la société de consommation). Ce n'est pas une forme de collectivisme forcée imposé par un parti. C'est mettre en commun, pour le profit de tous, l'ensemble des richesses de ce monde, car elles sont notre bien commun. Le partage permettra d'instaurer de justes relations entre les hommes ; alors la justice, la confiance entre les peuples et la paix dans le monde deviendront des réalités. Partager c'est reconnaître que « l'autre » a les mêmes
droits, qu'il est un être qui doit être respecté pour ce qu'il est. Que l'humanité c'est l'unité dans la diversité. Que la logique de compétition entre les individus et les groupes n'est pas une fatalité, mais le résultat d'un conditionnement savamment entretenu, due à une vision égoïste de l'existence. Il faut partager pour les hommes, mais aussi pour la planète qui nous nourrit : refus du nucléaire et de toutes formes de pollutions, et bien sur de l'exploitation de la Terre. Ceux qui la détruisent sont ceux qui exploitent les hommes. La loi du profit produit la destruction de la nature et de l'homme.

Comment le mettre en œuvre ?

Pour mettre le mettre en œuvre au niveau mondial nous avons déjà les infrastructures, les moyens logistiques, les compétences d'individus et d'organisations, et les experts de l'ONU. Il faut aussi que ceux qui partout dans le monde défendent et mettent en œuvre localement les principes du partage, sous une forme ou sous une autre, s'unissent, c'est un préalable indispensable. Cela nécessitera, évidemment, l'accord préalable, de l'ensemble de la communauté internationale et donc qu'un esprit de coopération soit instauré au niveau mondial. Nous pouvons y arriver en quelques années si nous exigeons de nos gouvernements qu'ils agissent dans ce sens. Une fois cette étape franchie, la procédure pourra être la suivante :

- Chaque pays fera un bilan précis de l'ensemble des besoins de sa population et des ressources dont ils disposent dans tous les domaines (nourriture, matières premières, ressources énergétiques, moyens techniques...).

- Les surplus seront donnés à une Agence de l'ONU (existant déjà ou à créer), qui se chargera de les répartir gratuitement aux pays qui n'ont pas les ressources nécessaires pour satisfaire les besoins de leurs populations dans tous ces domaines (la plus urgente étant de fournir de la nourriture aux pays les plus pauvres).

Un groupe fonctionnant comme « une seule personne » représente une force considérable. Pour notre avenir à tous, nous devons amplifier cette « Voix des peuples » en nous unissant, au-delà de nos différences, sans esprit partisan, car notre but à tous est la construction
d'un monde fraternel ou la coopération serait la norme. Coopération et fraternité impossible sans confiance. Et pour que la confiance règne il faut que la justice, le partage soit mis en oeuvre. Agir pour ce but suppose, aussi, me semble t'il, que nous nous posions la question de savoir si notre engagement repose sur des bases éthiques qui nous permettront d'être plus efficace au sein du groupe. Dans la vie privilégions-nous l'être ou l'avoir ? Sommes-nous conviviaux et désintéressé avec autrui ? Prenons-nous en compte les opinions des autres,sans penser : « Il à tort, j'ai raison » ? Sommes-nous heureux quand nous nous oublions dans un travail collectif qui va permettre une évolution positive, pour tous, sur les plans sociaux, économiques, politiques et culturels, et est-ce que cela ne renforce notre détermination à agir pour le bien commun ?

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