C'est la crise avec ses cortèges de chômeurs et de pauvres en haillons. Devant la rapacité des magouilleurs et autres flibustiers de la finance et l'impuissance choisie par nos gouvernants, il ne nous reste plus qu'une seule chose à faire, nous tourner vers le créateur et implorer sa pitié. Enfin, quand je dis le Créateur, il y en a plusieurs, et ça, ça complique un peu les choses.
Chers Musulmans, chers Catholiques, chers Juifs, chers Bouddhistes, chers Protestants & Orthodoxes, Baptistes, Adventistes du 7ème jour, Mormons, Hindouistes et Évangélistes de tous poils, chers toutes et chers tous, croyantes et croyants de toutes religions, y compris celles que je n'aurais pas citées.
En ces temps mécréants, il est bon de se tourner vers celles et ceux qui ont foi en une spiritualité qui transcende le matérialisme mercantile. L'image de Jésus, chassant les marchands du temple est commune à toutes les croyances, quelques que soient leurs philosophies et origines. Toutes et tous, vous nous adressez un message de paix et de fraternité, au moment où le monde traverse une crise économique majeure, causée par les dits marchands du temple. Vous priez pour que nous puissions nous en sortir du mieux possible. Devant l'asthénie de nos politiciens, sinon leur complicité, face à ce cataclysme, vous êtes notre dernier recours. Encore merci, merci pour vos bondieuseries diverses et variées et ces jerricans d'eau bénite qui nous réchauffent le cœur devant nos assiettées de coquillettes jambon quotidiennes faute de museau-vinaigrette devenu trop cher pour nos bourses asséchées par les actionnaires voraces et l'administration des impôts réunis.
Toutes et tous, vous prêchez l'amour du prochain et implorez vos Dieux, dont chacun d'entre-vous est convaincu que c'est l'authentique, l'unique, et que les chapelles concurrentes, qui tentent de vous piquer des parts de marché ne sont que des repaires d'escrocs.
Dès que vous aurez fini de vous taper sur la gueule, et que vous aurez fait la paix entre vous, votre exemple servira immanquablement l'humanité. Encore un effort, camarades !