Le chômage monte, les déficits enflent, la dette grossit heure après heure. Les pauvres de plus en plus pauvres sont de plus en plus nombreux pendant que les riches continuent à se goinfrer. On apprend, aujourd'hui, que le Luxembourg, paradis fiscal, a passé plus de 340 accords secrets avec des multinationales comme Apple, Amazon, Pepsi Cola, Heinz, pour ne citer que les plus connues.
Nos banlieues « z'en difficulté », peuplées de milliers de jeunes désoeuvrés faute de boulot, sont calmes pour l'instant, mais pour combien de temps ?
Les classes moyennes voient leurs impôts grimper afin de compenser les exonérations dont bénéficient les forces vives de la nation afin que celles-ci ne planquent pas leur magot dans les États crapules qui nous entourent, le Luxembourg n'étant pas le seul, la Suisse, la Belgique, Monaco, Andorre ou bien encore le Lichtenstein ayant également vocation à accueillir les réfugiés fiscaux à défaut des pauvres du tiers-monde.
Ceci-étant, point n'est là l'essentiel de mon propos. Bien d'autres chroniqueurs, beaucoup plus compétents que moi vous l'expliquent à longueurs de colonnes, dans les journaux, les étranges lucarnes ou bien sur la toile cybernétique.
Non. Ce dont je veux parler, c'est la pathétique comédie qui se joue dans l'arène politique. Les guignols qui prétendent nous gouverner jouent chaque jour une pièce de théâtre. Une Rachida Dati en bottes Louboutin à 900 euros qui intervient partout et tout le temps, Arnaud Montebourg, pitoyable en marinière Armor Lux, Valérie Trierweiler qui se venge de son amant élyséen avec 450 000 exemplaires de son brûlot. Je ne m'attarderai pas sur les escrocs comme Cahuzac, Thévenoud ou bien encore Carrez, ces élus du peuple, entre guillemets, qui ont décidé d'échapper au sort commun des pue-la-sueur. Ou bien encore la fille Le Pen qui se voit supprimer son permis de conduire parce qu'elle estime que le code de la route ne s'applique qu'à tous les cons qui vont au boulot le matin et pas à cette élite privilégiée dont elle fait partie, quoiqu'elle en dise.
Cerise sur le pompon, hier, le bouquin de Frédéric Guershel et Nathalie Schuck Ça reste entre-nous, hein ? confirme la vulgarité de Sarkozy et son mépris pour ses coreligionnaires de l'UMP, les autres et les Français en général. Depuis 24 heures, l'UMP nous joue « Les concons flingueurs. »
Le contraste est saisissant entre, d'une part, le drame économique, social et politique que notre pays subit, les dangers immanents qui menacent réellement la cohésion sociale, et le pitoyable spectacle offert chaque jour, chaque heure par ces pantins au pouvoir où qui aspirent à le prendre ou le reprendre.
Il était une époque où les turpitudes des gouvernants étaient cloîtrées dans les salons feutrés du pouvoir. Maintenant, c'est le nouveau reality show façon TF1 offert en pâture à 65 millions de Français. La société du spectacle de Guy Debord est devenue une réalité.