Ça y est, comme chaque année, la magie de Noël revient. Avec les pubs pour les chocolats Kinder Bueno (groupe Ferrero), fourrés à l'huile de palme, qui permettent aux enfants, dès leur plus jeune âge, de tapisser leurs artères d'une couche de cholestérol, grâce à des parents obsédés par la santé de leur progéniture bipolaire.
On retrouve aussi les téléfilms américains larmoyants, sur les chaînes soit-disant gratuites, puisque financées par le même groupe Ferrero qui fourgue également la drogue extra-addictive Nutella sans que la police lève le petit doigt.
J'adore ces téléfilms bourrés de pathos, élaborés dans des usines télévisuelles où les scénaristes sont payés au litre de larmes.
J'ai un petit scénario à proposer. Un père atteint d'une maladie tout sauf rare, la décérébratite satellitaire HD, qui rend con insidieusement tout porteur, même sain, n'a plus que quelques jours à vivre et ne pourra même pas profiter du hamburger aux marrons du réveillon de nouvel an, la destruction de ses neurones s'accélérant irrémédiablement.
Après l'achat de son dernier sapin de noël, décoré avec la grosse boule, offerte par son toubib, quand ce dernier lui a annoncé le diagnostic implacable, il tente, quelques jours avant l'issue fatale de renouer avec sa fille lesbienne qu'il a flanqué à la porte dix ans auparavant, quand il a appris que cette dernière entretenait une liaison avec une trotskiste, black, de surcroît.
Une heureuse coïncidence fait que les deux amantes n'ont d'autre choix que de se réfugier chez le condamné le soir du 24 décembre, après avoir massacré, la veille, 92 personnes lors d'un gala de charité de Donald Trump à Houston (Texas). Le père et la fille se réconcilieront, au son de Jingle bells, pendant l'assaut de la police où la maison de bois sera littéralement hachée par les rafales des mitrailleuses des forces de l'ordre.
Vive la magie de Noël ! That's all Folks…