François Rebsamen est Ministre socialiste du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social (ouf) ! Il a récemment demandé à Pôle emploi un renforcement du contrôle des chômeurs, qui ne rechercheraient pas, selon lui, avec suffisamment d'énergie les emplois qui disparaissent les uns après les autres et défendu l'allongement des durées des cotisations de retraite.
Né en 1951, François Rebsamen a fait de longues études. S'il a échappé à l'ENA, il a fait Sciences-Po, une maîtrise de droit public et un DESS de sciences économiques. Il aurait exercé les fonctions d'administrateur territorial mais on ne sait pas combien de temps.
Il milite quelques années à la LCR jusqu'à ce que le PS lui propose un poste d'employé en CDI en 1974. Les os à ronger font toujours des convertis disciplinés...
Il gravit patiemment tous les postes de la hiérarchie politicienne, à l'abri des aléas qui pèsent sur le pue-la-sueur de base : chef de cabinet de l'un, directeur-adjoint de cabinet de l'autre, conseiller technique, jusqu'à devenir numéro deux du PS. Parallèlement, il sera conseiller général puis Maire de Dijon, puis député puis Sénateur et enfin ministre, son bâton de maréchal d'apparatchik besogneux.
François Rebsamen appartient à cette catégorie de politiciens qui ont toujours tiré leurs revenus de l'argent public, au sein d'un appareil politique ou dans des fonctions publiques, en toute tranquillité, sans jamais subir la « vraie vie des vrais gens », à l'instar des Wauquiez, Juppé, Fabius et autres donneurs de leçons aux pauvres.
Jouissant, depuis des lustres, de la sécurité de l'emploi sans avoir jamais connu les revers de fortune auxquels est soumis le vulgum pecus, tel est François Rebsamen, privilégié de la « méritocratie républicaine » comme tant d'autres politiciens de métier.