Une belle brochette de jolies jeunes femmes comme on peut le voir sur cette photo d’Eric Lejoyeux parue dans notre édition de dimanche 2 juin. Ce sont les douze ravissantes demoiselles sélectionnées au terme de plusieurs castings organisés aux quatre coins de l’île. Elles vont concourir à l’élection de Miss Réunion 2013. L’élection se déroulera le 17 août prochain et sera retransmise en direct sur la chaîne du service public. Jusque-là, pas de souci. Mais, car il y a toujours un mais… qui interpellera peut-être le camarade Aziz Patel, représentant local du Comité Miss France.
Un de nos lecteurs a pris soin de découper la pleine page dans laquelle figure cette photo. Il nous l’a adressée, hier, à la rédaction sous enveloppe timbrée s’il vous plaît, en écrivant à côté du titre de l’article : "Où sont les jolies kafrines ?". Difficile de répondre à cette question. Tout dépend en fait de ce que ce lecteur entend par "kafrine". À l’heure où certains "missionnés" sur la régionalisation de l’emploi pourraient se poser la question de savoir "qu’est-ce qu’être Réunionnais", on pourrait de la même façon se demander "qu’est-ce qu’une kafrine" ?
Dans une Réunion de plus en plus métissée, dans une île française où les techniques de lissage de cheveux et les produits de maquillage sont de plus en plus développés et utilisés, difficile de distinguer physiquement la malbaraise métisse de la kafrine métisse ou de la Créole blanche "croisée" cafre-malbar. Surtout que les kafrines d’aujourd’hui veulent plus ressembler à Béyonce Knowles, ou à Rihanna qu’à Whoopi Golberg. Et des Kafrines version Béyonce ou Rihanna, c’est-à-dire des "kafrines salon" avec cheveux lissés et du fond de teint pour éclaircir l’épiderme du visage, il en existe au moins une parmi ses douze prétendantes, si on regarde la photo d’un peu plus près. On pourrait faire remarquer à notre lecteur que sur ce cliché, on ne voit pas non plus de "jolies Chinoises, de jolies zarabes, de jolies zoreilles, ni de jolies malbaraises".
Mais sûrement qu’il doit y en avoir un peu de tout cela dans toutes ces beautés au sang-mêlé perchées sur talons aiguilles. Cela dit, qu’elles soient kafrines salon, créoles blanches, malbaraises noires ou très claires… c’est la beauté et le charme de la Réunion dans toute sa diversité qui triompheront au soir du 17 août prochain. La Réunion lé là, lé pas là ? Lé là ?
Malbar aussi lé là à… la mairie de Saint-Pierre où, hier, (voir notre site Clicanoo), au petit matin, des employés ont trouvé sous la fenêtre de la secrétaire du maire Michel Fontaine une vanne en vacoa avec à l’intérieur quelques fruits et deux poupées (Monsieur et Madame) transpercées d’aiguilles. La mairie aurait fait appel aux services d’un employé municipal malbar pour se débarrasser de ce "mauvais sort". Lequel a été jeté à la mer. Pour tuer les requins ? Commentaire d’un des fonctionnaires territoriaux présents : "C’est de la sorcellerie malbar". Ah bon ? Et ça se reconnaît comment la "sorcellerie malbar" s’il vous plaît ? Ne serait-ce pas plutôt de la couillonnisse (de la bêtise humaine) de la part de quelqu’un qui avait son c… à gratter ?
En voilà un (ou une) qui n’a rien compris et qui a claqué une poignée d’euros dans l’achat de citrons et de poupées, alors que cet argent, en ces temps de crise, aurait pu lui servir à nourrir, durant plusieurs jours, ses marmailles en leur achetant par exemple des baguettes pour le petit-déjeuner ou pour le goûter. Encore un "esprit faible" qui croît aux pouvoirs surhumains et maléfiques de ses semblables. Quelle tristesse. Réyoné, lève la tête, rouvre lé z’yeux, sorte dan’ fénoir !
Yves Mont-Rouge -- in : le JIR