Ils ont, pour la quasi totalité d'entre eux, des casseroles qu'ils trainent sans jamais en être honteux, sans jamais véritablement être inquiétés, ni véritablement sanctionnés.
Ils magouillent, trichent, détournent, volent, mentent. Et toujours ils reviennent sur le théâtre du guignol politique, élus pour des fonctions qu'ils cumulent sans vergogne, invités des médias serviles, complaisamment mis en lumière par des marionnettes journalistes qui ont dans le fondement les doigts des millionnaires qui les agitent et les possèdent tous.
Ils servent leurs intérêts d'abord, puis ceux de leur caste. Ils n'ont pas de vision d'avenir, pas de projet politique ambitieux, pas de hauteur de vue.
Ils vivent en entre-soi feutrés, sans éthique, sans morale, sans fidélité ni honneur, accumulant les prébendes avec pour seul objectif à leur action que durer pour se servir, ad nauseam...
Ce sont des tiques, des sangsues, des parasites qui épuisent la bête sans jamais la faire crever...
Ils se cachent sous des abords policés, tirés à quatre épingles, lissés, coiffés, teints pour tricher encore, pour paraitre, toujours en représentation. Ils possèdent l'aisance de leur caste, et surtout, surtout, possèdent et maîtrisent parfaitement l'arme redoutable du langage.
Quand on meurt de misère dans les rues, quand les pauvres se multiplient, quand le chômage est endémique, quand les migrants sont traités comme du bétail, quand une jeunesse en déshérence devient folle et assassine au nom d'un dieu qu'elle ne connait pas, quand l'horizon est sombre et l'espoir disparu, alors nos maitres du système, démagogues experts, savent à merveille éveiller les bas instincts, jouer des peurs enfouies, dresser les pauvres contre les plus pauvres, les uns d'ici contre les autres de là-bas. Ils suscitent les rancœurs, désignent les boucs-émissaires des malheurs du temps, aiguillonnent les colères, pour les détourner de leur objet légitime, pour mieux s'en protéger.
Alors les grands de ce monde se réjouissent de l'accroissement de leur fortune évadée fiscalement. Pardon, optimisée.
Et nous, les moutons tondus ras, les bons cons, les cocus éternels, de quoi disposons-nous pour changer l'ordre de ce monde vérolé? d'un pauvre bulletin de vote de premier tour (parce qu'au second, entre la peste et le choléra...), de préférence pour Mélenchon, seul politique porteur d'un projet d'envergure. Sans espoir.
Descendre dans la rue pour manifester ou se rassembler pacifiquement? Risible. Les grands mouvements populaires contre les agressions libérales, du CPE aux modifications des âges de départ à la retraite, jusqu'à la loi travail récente, montrent l'impuissance de la rue à modifier quoi que ce soit de cet ordre du monde inacceptable.
Comme il y eut un vote d'élus sans scrupules pour annuler le choix du peuple exprimé clairement par référendum, II y aura toujours un 49.3 pour mépriser la démocratie
Je suis à la fois en colère et désespéré de notre impuissance collective.
Alors quoi? les barricades et les fourches?