Slam & Polenta
Saute d’humeur délétère… l’adrénaline en bière, j’en ai mal au crâne ; Toujours le pareil au même dispositif hivernal du SAMU social-blême .
Nos cuistres ministres socialistes-réalistes, S’en vont caressant dans le sens du râble Le citoyen, couillon jouisseur qui s’en pâme :
Virer les ROMS – ailleurs – ! ! Pour faire de la place sous les porches ; Aux sans logis – d’ici – et pas d’ailleurs.
Branle-bas au ministère du logement : Duflot en appelle au bon Dieu qui lui s’en torche.
Décidément, faut vraiment être lourd dingue Pour aimer encore ce pays de dingues.
Ventre affamé n’a pas d’oreilles. Mais l’appétit vient en mangeant.
Qu’est-ce qu’on attend pour mettre le feu ? Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?
Banco aussi, grâce au changement-maintenant Qui me poursuit comme à coups de flingues : Gardien du pareil au même monde qui schlingue,
Criblant de dettes, de plomb, mes espoirs d’avant. Avec quelques dents, il me reste la déglingue Résolution d’un Soixante huit-tard attardé
Refaisant le monde, accoudé au bastringue D’un rade, dernière demeure où l’on s’attarde :
Bravo, t’as mis Sarko dans le rétroviseur ; A bas l’infâme idole au royaume des poires. Mais ce n’était que la marionnette du pouvoir.
Le Kapital, te tiens toujours dans son viseur Il réclame ton sang, tes larmes et l’argent du beurre.
Ventre affamé n’a pas d’oreilles. Mais l’appétit vient en mangeant. Qu’est-ce qu’on attend pour mettre le feu ?
Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?
Valls-Parisot ouvrent le bal des plans qui puent : Virer les sans –papiers, toujours les mêmes exclus,
Des fois qu’ils piqueraient le boulot à Florange. Aux aciéristes, le loto ou voler les oranges.
Aux gagnants des ASSEDICS et du chômedu Et à tous les autres tricards dans la dèche,
Ils restent l’armée du salut, Noël et le petit Jésus Pour faire, à la télé, la tournée des grands Ducs
En matant le bourgeois sur la plage rouge de Marrakech.
C’est le New-âge austéritaire, promesse des lendemains qui tuent Donner du sens à la rigueur, pendant la trêve des confiseurs
Répète en boucle les médias la bouche en fleur; Profession auto réalisatrice, cataclysme du grand trou noir
Qui nous absorbera tous si nous virons au rouge; Notre démocratie est la plus belle. Que personne ne bouge.
Voilà le Crédo du nouveau chamanisme –social des maquilleursDe brèmes, des renfloueurs de coups tordus et autres chiottes.
Ventre affamé n’a pas d’oreilles. Mais l’appétit vient en mangeant.
Qu’est-ce qu’on attend pour mettre le feu ?
Le temps est à l’espoir ce que le sang est au cœur ; il coule, il coule, Avec infiniment de patience jusqu’à soulever la houle ;
Tsunami des consciences qui ne veulent pas finir maboules Dans un désert de solitude, sous un porche, au milieu de la foule.
Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?
Le temps attend son heure ; du bonheur il est compteur D’une histoire qu’il nous faudra conter à nos petits enfants :
Dire la vie pour l’avenir ou la guerre pour faire peur, Il est peut-être l’heure de choisir, il est peut-être encore temps…
Claude Delorme Alias St Ethique-slam