J’étais présent le samedi 8 mars 2025 lors de la journée des droits des femmes. Des discours revendicatifs, des pancartes, pas de débat de fond, ce n’était pas l’endroit ni le moment. Mais une inquiétude sourde, palpable, qui émanait des discours et slogans, suscitée par cet horizon anxiogène, de plus en plus bouché par la montée en puissance des extrémismes, marqueurs de notre déshumanisation galopante !
Le féminisme suit le sillon de la pensée unique tracé par la raison du plus fort. Il n’en sort pas ! Or, cette pensée unique est une émanation du paradigme existentiel mondialisé auquel l’humanité adhère par conditionnement culturel, ce qui la maintient dans l’orbite de la raison du plus fort, soumise à la force d’attraction de la seule matière, grâce à un mensonge qui l’éloigne et la sépare de la Vie ! Et ce subterfuge est rendu possible grâce au mensonge de l’homme sur sa propre réalité, qui le porte à nier sa dimension spirituelle. Dans toutes les cultures est niée la faculté de chacun et de chacune de grandir en conscience de Soi et de « Ce qui est » condamnant la possibilité pour chacun et chacune de s’accomplir, en responsabilité, dans son propre chemin de Vie, sous l’Autorité du Vivant créateur et non sous la dictée de la raison du plus fort dont chaque système de pouvoir est une expression ! Ainsi les consciences sont conditionnées, conformées, uniformisées pour servir des idéologies qui ne servent que les ambitions de puissance et le désir de pouvoir des "dominants", ceux qui profitent et abusent de notre ignorance et qui la cultivent.
Cette pensée unique élude toujours la cause de notre déshumanisation qui est la dégradation de la qualité du fond humain, la stérilisation et le durcissement de notre cœur. Mais qui sommes-nous donc ? Anges ou démons ? Question qui sous-tend les revendications identitaires actuelles, dont la réponse pencherait pour la seconde option ! Pensée unique qui nous laisse à la merci des faux prophètes qui nous gouvernent et risquent de mettre un terme au miracle de la Vie.
Le féminisme est un combat légitime. Mais ce monde est fondé sur le mensonge et sur la négation de la réalité spirituelle de l’homme, sur la négation et la répression de la faculté de chacun et de chacune de grandir en conscience de soi et de ce qui semble « autre », donc sur la discrimination de l’Autre, notamment celle de la Femme en laquelle s’enracine et se légitime la raison du plus fort pour régner sur l’entité « homme ». Et parce que le féminisme ne sort pas encore de ces conceptions de l’Homme et de la Vie qui concourent à l’impasse existentielle majeure actuelle, il suscite d’extrêmes réactions de la part des mâles égocentrés, idolâtres de la raison du plus fort ! Ainsi, dans l’Amérique de Donald Trump, des voix religieuses s’élèvent à la porte du « bureau ovale », qui poussent à l’abolition du droit de vote des femmes ! L’obscurantisme ne règne pas qu’en Afghanistan et en Iran !