La « nature » de l’homme n’est pas mauvaise ! La « nature » de l’homme est telle que l’homme choisit de la cultiver ! Et l’état de l’humanité et celui de la planète devraient lui donner à réfléchir tant sur ses intentions que sur ses attentes ! Car l’homme est maître et responsable de sa propre culture et de ce qu’il en récolte : il est le créateur de la créature qu’il devient, le créateur du monde qu’il veut pour lui-même et pour sa descendance, pour les enfants de l’humanité. Sa liberté est totale, sa responsabilité également car, telle est « la loi qui est et qui sera » qui gouverne l’Univers vivant, il doit assumer toutes les conséquences de ses choix existentiels. Cette « nature » qui n’est autre que la qualité du fond humain de chacun et de chacune, dépend du niveau de conscience de soi, de l’Autre et de ce qui unit l’un à l’Autre !
L’homme a en effet le choix entre la voie de l’humanisation, celle de l’éveil de la conscience de Soi et de l’Amour de ce qui semble « autre ». L’Amour est la seule force à même d’unir l’un à l’Autre dans une relation harmonieuse de respect réciproque qui élève et qui conduit ainsi à la fraternité universelle des humains, l’espérance commune à toute l’humanité ! L’homme a aussi l’option de sa propre déshumanisation, la voie qu’il a entrepris d’expérimenter à ses dépens ! La voie de la déshumanisation est la celle du mensonge sur l’homme, celle de la raison du plus fort qui s’impose au bout de la logique individualiste, opposée de facto à l’idée même de fraternité universelle des humains. Car c’est la voie de la négation de l’Autre qui conduit au pouvoir sur l’Autre et qui en résulte. La voie de la déshumanisation est la voie de la négation de la réalité vivante et aimante de l’humain, celle de tout enfant dénaturée par le monde des adultes, par le mensonge du monde !
La voie de la déshumanisation est celle de la discrimination et du rejet de l’Autre, notamment de la Femme par l’engeance des mâles qui se veulent dominants dans le règne de l’ani-mâlité où ils retiennent l’humanité pour exercer le pouvoir ! La voie de la déshumanisation est la voie de l’individualisme, prônée par le cerveau humain. C’est la voie de la séparation, de la division, de la peur, de l’insécurité, de l’injustice, de la barbarie car pour donner l’illusion d’être élevés, les « forts » abaissent le « faible », la femme notamment. La voie de la déshumanisation c’est celle de la quête identitaire de l’homme qui, parce qu’il se retranche du Vivant, de sa propre réalité, se demande qui il est, d’où il vient, où il va, qu’est-ce que être et ne pas être ! Et pour répondre à son questionnement existentiel il prend le pouvoir sur l’Autre pour lui imposer sa conception de l’homme, du divin et de la Vie ! La voie de la déshumanisation est celle de la perte de souveraineté individuelle. Car tout enfant est vivant, enfant du Vivant, semence de Vie ne demandant qu’à se déployer et à multiplier la Vie ! La voie de la démission est celle du refus de conscience. Et la démission individuelle conduit à la démission collective. Mais ce refus de conscience nous vient du début de l’histoire et se transmet de génération en générations. Par ce refus de réflexion propre et le refus d’Amour conscient et responsable, l’individu complote contre l’Homme, contre le Vivant. Donc contre lui-même !
L’humanité s’est réduite, par ses soins et démissions, à boire la lie de la coupe de sa déshumanisation ! Elle voit ce qu’elle a cultivé, ce que ce monde a cultivé : la victoire du mensonge décomplexé voulant triompher de la Vie en répandant la mort ! Sans intervention de ce Dieu dont elle ignore tout parce qu’elle ne réfléchit pas, sans intervention de ses nombreuses conceptions du Vivant créateur, l’humanité s’est enfermée toute seule, dans une impasse existentielle majeure ! Or l’homme est « semence » de Vivant créateur ayant à trouver, seule, en responsabilité, le chemin de la Lumière ! Il lui revient de séparer sa Lumière, la Lumière, de ses ténèbres ! L’heure du Choix a sonné. Nous portons tous et toutes notre part de responsabilité dans l’état actuel du monde. Le mensonge est enfoui au plus profond de ce que nous croyons être. Ne serions-nous que des consommateurs de faux-besoins que nous produisons en sacrifiant notre existence à ce vain dessein qui pollue les esprits et l’environnement planétaire ? À chacun et à chacune de réfléchir et de se déterminer pour la Vie ou pour le néant !
Actuellement, les faux-prophètes poussent à prendre le pouvoir sur l’Autre pour asseoir leurs empires et leur hégémonie sur le monde. Faux prophètes, grands prêtres de la religion du « veau d’or » qui ont enchaîné l’humanité à leur funeste dessein de transmuter la Vie en or, en faisant adhérer l’humanité à un marché de dupes mondialisé ! Marché où il n’y a que des perdants comme en témoigne l’état de l’humanité et celui de la planète nourricière ! La Vie reflue de la Terre parce que la conscience de Soi reflue ! Parce que, par notre refus de réflexion et de conscience nous attendons d’un sauveur qu’il prenne en charge nos existences de démissionnaires ! Les nationalismes viennent de là, de notre idolâtrie du mythe de notre grandeur et de notre puissance, perdues de la faute de l’Autre ! Nous livrons les rênes de nos existences et de notre pouvoir créateur à ceux qui font régner la raison du plus fort, sa loi, son ordre, ses conceptions de l’homme et de la Vie ! Ainsi nous complotons tous et toutes contre la Vie, contre nous-mêmes ! Et malgré ce que nous récoltons, malgré ce que nous subissons, nous n’ouvrons pas les yeux. Nous avons ouvert la boite de Pandore et nous nous préparons à la 3ème et ultime guerre mondiale. Celle qui aura raison du miracle de la Vie sur cette planète et qui mettra un terme à l’odyssée de la conscience-existence humaine qui en est pourtant la quintessence !
Mais peut-être, avant de toucher au terme ultime de notre déshumanisation, las de tant d’injustices et de violences, d’obscurantisme, fatigués et meurtris d’explorer la face obscure de notre problématique existentielle, peut-être aurons-nous le courage et la volonté de venir en explorer la face lumineuse et de goûter alors les promesses de la Vie qui pavent la voie de notre humanisation, la voie de la transformation et de l’accomplissement de chacun et de chacune !