Nouvelles du front humaniste
Le front humaniste ? C’est la ligne de confrontation où s’engage le cœur de tous les humains. Il résulte de ce que chacun et chacune y cultive : altruisme ou bien mensonge, ignorance et haine.
À hauteur de médias et de réseaux sociaux qui nous gavent de prêt-à-consommer et de prêt-à-penser, les nouvelles du front humaniste sont mauvaises, voire inquiétantes. En effet, sur fond d’incendie de la planète, qui brûle de notre fait, la montée des totalitarismes bouche l’horizon de l’humanité. Revenue à ses démons, celle-ci se déchire pour la conquête du pouvoir ; pour que la raison du plus fort l’emporte une fois de plus, une fois pour toutes. La fois de trop car nous ne voulons pas voir qu’ainsi nous ne faisons de tort qu’à nous-mêmes ! Et l’humanité est désormais à un doigt de l’irréparable.
Hélas, la réflexion n’arrive pas à sortir de l’ornière de la pensée unique laquelle, au bout du compte, donne toujours raison aux plus forts ou se plie à leur raison. Conditionnée, la pensée tourne en rond sans pouvoir s’affranchir de l’esprit de système, du paradigme existentiel qui sous-tend les nations et les religions. Car toutes ont le mensonge sur l’Homme et sa négation pour fondement. Contrôlant les consciences, la raison du plus fort gouverne le monde depuis le début de l’histoire. L’humanité l’a expérimentée sous des masques différents qui témoignent certes d’une évolution, mais de surface. Et quelques concessions accordées localement et momentanément à l’humain ne l’empêche pas de régner jusqu’à ce jour sur tous les peuples qui commencent à réaliser où elle les conduit ! La démocratie libérale est l’expression de la raison du plus fort la plus élaborée : pour emporter l’adhésion des peuples, elle est allée jusqu’à afficher des velléités humanistes. Les masques tombent ! La fin de ce monde qui a vu l’humanité expérimenter ses conceptions de l’Homme, du divin et de la Vie, a sonné. Si angoissant soit l’évènement, il annonce une (re)naissance !
Bâti sur le mensonge et sur la négation de l’Homme, notre univers s’effondre
Les promesses du libéralisme ne sont pas au rendez-vous. Les conséquences sont bien trop amères pour le très grand nombre. Produisant d’un côté souffrances, désillusions, misère, guerres, désespérance et de l’autre fortunes indécentes que des minorités princières accumulent en spoliant les peuples, l’idéologie a atteint ses limites. Ce sont celles du mensonge ! Sous son règne, la valeur de l’existence humaine et celle du Vivant n’ont cessé d’être dévaluées tandis que le nombre de milliardaires et leurs fortunes ont augmenté de façon insolente. Aussi, pour l’avoir expérimenté à ses dépens, l’humanité invalide le credo libéral. Et la démocratie qui le porte descend de son piédestal. L’humanité qui n’a plus foi en l’un et l’autre s’en détourne. La démocratie libérale est donc arrivée au terme de son expansion. Hélas, conséquences de notre conditionnement, les effets destructeurs de l’idéologie se poursuivent contre l’humanité toute entière, contre le Vivant. Les moteurs de la complexification de notre univers, le mensonge, l’individualisme, la cupidité, la raison du plus fort et l’injustice, ont en effet induit une énorme régression de la conscience de soi et de l’autre. Le culte du « veau d’or » et de la négation de la Vie sont à leur apogée. De colère et de révolte, des trous noirs se sont développés dans les cœurs, qui ont grandi et fusionné, provoquant l’autolyse de cette civilisation inhumaine mondialisée qui se prend pour la Lumière ! Inexorablement et par pans entiers, ce monde matérialiste et mercantile s’effondre. Effondrement civilisationnel majeur qui affecte tout le village planétaire ! C’est le « big Crunch » ! La planète, victime de notre inintelligence, se cherche un nouvel équilibre dans lequel le facteur humain sera ramené à la place où ses calculs politiciens ne peuvent que le conduire. À moins que l’homme ne change réellement !
Hélas, sur fond de déshumanisation et d’injustice généralisées, de désastre environnemental, d’extinction de la biodiversité, de réchauffement et de dérégulation climatiques, de pollution massive des eaux, de l’air et des sols, la conquête du pouvoir a été relancée de plus belle. L’humanité qui s’est développée en parasite intégral de l’Homme et du Vivant consacre l’essentiel de ses efforts à la guerre ! Où est le changement ?
Affichant les mêmes ambitions et utilisant les mêmes méthodes et moyens, les leaders de ce monde qui ont moins le souci du monde que de leur pouvoir, aggravent une situation qui échappe désormais au contrôle de son créateur : l’humanité aveugle et ignorante. Sous la houlette de la raison du plus fort, de notre paresse à réfléchir et à assumer nos responsabilités vis-à-vis de l’Homme et du Vivant, notre monde a sombré dans l’ignorance et dans la peur, dans la haine et la violence. Dans ce contexte de crise globale, majeure, tous les pouvoirs se sont durcis et restreignent les libertés là où ils en avaient accordé. La peur rendant aveugle, les extrémistes de tous bords ont le vent en poupe dans toutes les démocraties et ailleurs où sévissent les dictatures. Partout la censure s’est intensifiée et la manipulation des esprits irréfléchis focalise l’angoisse montante contre « l’autre ». Une déferlante xénophobe submerge les démocraties et le monde. L’humanité a sombré dans un niveau d’infra-conscience et d’ani-mâlité inimaginable il y a 35 ans, lorsque le « mur de Berlin » est tombé ! La démocratie était alors vue comme un phare par l’humanité qui ne l’avait pas ! Mais voilà, question de pouvoir et de suprématie, les démocraties sont parties à la conquête du monde. Elles ont ouvert le cœur du Temple de l’Homme aux marchands ! Sous la bannière d’un individualisme et d’un consumérisme débridés, elles ont voulu s’élever sur le sable du mensonge. Piétinant l’Homme et le Vivant, elles ont fait de la dignité humaine un paillasson ! Opportunistes et privilégiant leurs intérêts, se compromettant avec les dictateurs pour emporter des marchés, elles ont envoyé des signaux de moins en moins convaincants. Aujourd’hui elles ne récoltent que ce qu’elles ont semé et cultivé dans les cœurs : la peste brune les submerge et prépare un ultime assaut contre l’Homme, contre la Vie !
Le pouvoir sur « l’autre » ou l’injustice première !
Sous la houlette des minorités princières qui accaparent les richesses du monde, l’humanité s’est enfermée dans une impasse existentielle sans précédent. Refusant toujours de reconnaître le sens de la Vie, celui de l’existence humaine, falsifiés par les religions, elle arrive au terme de son expérimentation de la face obscure de sa problématique existentielle : celle de l’Être dont elle a démissionné ! Elle s’est développée dans le mensonge sur l’Homme, en discordance majeure avec le Vivant dont la Lumière ne nous parvient plus. Marquant le début de l’histoire qu’elle a voulu pour elle et qu’elle a écrite en lettres de sang, l’humanité a adhéré à des conceptions de l’Homme toutes élaborées par la raison du plus fort et institutionnalisées en systèmes de pouvoir. Ces systèmes incarnent des conceptions de la grandeur et de la puissance, celles des démiurges que les peuples ont dû mettre en œuvre à leurs dépens ! De fait, toutes les cultures en vigueur dans notre village planétaire, toutes les civilisations et sociétés reposent sur la même prémisse qui institue le pouvoir sur « l’autre » comme principe fondateur et structurant. La raison du plus fort et le mensonge sur l’Homme constituent le fondement commun à toutes les cultures ! L’humanité des nations est l’expression finale du règne de la raison du plus fort sur l’Homme. Au grand dam de l’Univers, notre village planétaire, hérissé de pyramides de pouvoir en lutte permanente, n’a de cesse de défier le Vivant.
Dans le contexte actuel d’autodestruction, face à son échec non assumé, ce monde gouverné par une engeance de mâles dominateurs, reste focalisé sur la conquête du pouvoir. Le pouvoir sur « l’autre » serait le Graal, la clé pour sortir de l’impasse dans laquelle il a conduit l’humanité. Et pendant que la maison brûle, les dirigeants et aspirants à un ordre soi-disant « nouveau » mais toujours fondé sur la raison du plus fort, détournent les peuples du vrai problème que posent à la conscience le pouvoir sur « l’autre » et le mensonge sur l’Homme. Irréfléchis car ignorants et aveugles, réclamant « du pain et des jeux », quand ce n’est pas du sang, les peuples se laissent entraîner dans une ultime et mortelle course à la suprématie. Mais suprématie sur qui, sur quoi ? Si ce n’est sur l’Homme, sur le Vivant ! C’est-à-dire contre eux-mêmes !
En renonçant à l’intelligence du Vivant, l’humanité est passée sous la coupe de la raison du plus fort. Cette dernière se manifeste et s’exprime toujours au bout d’une logique intellectuelle, mensongère car conceptuelle, réductrice et individualiste. La raison du plus fort nie la réalité spirituelle de l’homme, sa capacité à évoluer dans l’Être (de l’Homme). Elle trahit donc la fraternité universelle des humains et la rompt. Si elle vient à discourir sur la fraternité, c’est pour leurrer les esprits. Car, au bout du compte, ceux qui détiennent le pouvoir imposent leurs conceptions de l’Homme et de la Vie. Ils dictent leur loi et font régner, avec leur credo, leur ordre qui s’élève contre l’Homme, contre l’ordre du Vivant. Sachant ce qui est bon pour eux-mêmes et ce qui pourrait nuire à leur pouvoir, ils définissent ce que sont le « bien et le mal » pour celles et ceux qu’ils asservissent. Ils se prennent pour des dieux tous puissants et se font adorer comme tels. Leur besoin de reconnaissance, immense et maladif, est insatiable. En adhérant au credo de ces démiurges, en lui donnant crédit, nous mangeons du fruit de « l’arbre de la connaissance du bien et du mal ». Nous nous détournons de la voie de l’Être, de notre propre réalité « cosmique » qui est divine : c’est « l’arbre de Vie planté au milieu du jardin » (Genèse). Ce choix, renouvelé chaque jour, est à l’origine de la déchéance spirituelle de la créature humaine qui renonce à être elle-même, une individualité consciente, aimante, responsable vis-à-vis de l’Homme et du Vivant ! Ceux et celles qui adhèrent à ces conceptions religieuses ou profanes de l’Homme, de Dieu et de la Vie, cèdent leur pouvoir créateur, les rênes de leur conscience et de leur existence, leurs rêves, à ces démiurges qui ne cherchent que leur propre intérêt, la puissance, la gloire et la fortune ! Ainsi perdure la raison du plus fort qui sait exploiter la faiblesse de notre cerveau, son penchant pour la paresse, pour la facilité et la jouissance. De là la résilience du pouvoir sur l’autre, ce contre quoi nous met en garde la Genèse et toute la Parole révélée ! La religion, érigée en système de pouvoir, de contrôle des consciences et d’exploitation des existences, ne risque pas d’en donner la juste lecture ! En réalité, la raison du plus fort gouverne l’humanité et complote contre l’Homme ! Les formes de pouvoir, religieuses, profanes, hybrides, ont certes évolué dans le temps car la raison du plus fort a dû faire des concessions à l’humain. Mais toujours elle a gardé la main. Une forme de pouvoir en a toujours remplacé une autre car, en période de crise, les peuples conditionnés attendent un sauveur et croient toujours qu’il existerait une forme vertueuse de pouvoir. Ils attendent en vérité que la raison du plus fort et le mensonge leur apportent la Justice, la Fraternité et la Paix ! La démocratie est l’ultime concession que la raison du plus fort pouvait accorder à l’humain sans perdre la main. La démocratie qui a mis l’économie et la finance au-dessus de l’humain, s’avère être une forme de pouvoir parmi les autres ! Comme les autres, elle maintient l’humanité sous le joug des puissants et l’assujettit aux guerres qu’ils se livrent ! Démasquées, ayant prospéré sur la misère du monde et ayant nourri l’esprit de revanche chez ceux qu’elles ont exploité, les démocraties renouent avec les fondamentaux de la raison du plus fort ! Le mensonge décomplexé, l’ignorance et la force brute y prospèrent à nouveau, comme ailleurs.
Le pouvoir sur « l’autre » à l’origine des questions existentielles de l’homme !
La raison du plus fort institutionnalisée en système de pouvoir, instaure un fossé entre dominants et dominés : elle discrimine toujours « l’autre ». Notamment la femme dont le statut, défini et imposé par l’engeance des mâles dominants, scelle la déchéance de l’humanité. En inculquant sa conception de l’Homme et de la Vie à la jeunesse, elle la conditionne et l’astreint à sa mise en œuvre. Le pouvoir inscrit la jeunesse dans son système de contrôle des esprits et d’exploitation des existences, que ce soit en religion, en démocratie et ailleurs. Le pouvoir sur « l’autre » qui nie l’Être de chacun et de chacune en mettant la conscience individuelle sous le boisseau, est l’injustice première. À l’origine de toutes les injustices, de toutes les révoltes, de toutes les radicalisations, de tous les extrémismes, le pouvoir sur « l’autre » est à la fois la cause et la conséquence de l’ignorance, de la misère spirituelle, existentielle, sociale, de l’humanité ! Se nourrissant de l’ignorance de soi et de l’autre, ce pouvoir pose problème à l’homme. De là les « questions existentielles » que l’homme se pose : « qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? Être ou ne pas être ? ». Questions auxquelles tous les pouvoirs ont la prétention de répondre avec leurs conceptions de l’Homme et de la Vie. Une forme de pouvoir ne peut exister et durer qu’en étendant un voile d’ignorance sur les consciences pour les maintenir sous l’emprise de son credo existentiel. Ce monde est donc hiérarchisé et structuré en pyramides de pouvoir dont chacun et chacune est appelé.e à se libérer. Tel est le sens véritable de la Parole révélée, en quelque lieu et époque que ce soit !
Le « marché » qui nous gouverne est un marché de dupes
Il a été initié à dessein par les démocraties. Mondialisé, il laisse l’humanité et la planète à la dérive dans une spirale du chaos que nous alimentons en permanence, à la merci de ceux qui, pouvoirs économiques, politiques, religieux, militaires, mafieux, hybrides... en tirent les ficelles à leur profit : nous tous certes, mais essentiellement des mâles, en proie au délire de toute-puissance et à la folie des grandeurs. Des mâles, démiurges qui abaissent et piétinent « l’autre », en commençant par les femmes, pour paraître élevés. Des mâles prêts à tout, comme on le voit aujourd’hui, qui ont intérêt à entretenir ces conceptions de l’Homme, culturellement transmises, toujours réductrices et souvent avilissantes pour la Femme, qui leur permettent de régner sur l’humanité. Pourquoi en changeraient-ils ? Avec notre assentiment, ils tiennent les rênes de nos existences pour que nous donnions illusion de vie à ce qui n’en a pas : leurs conceptions de l’Homme, de Dieu et de la Vie. Lesquelles s’opposent à l’expression du divin de chacun et de chacune, seul à même de multiplier la Vie !
« L’humain » qui ne se conçoit que comme producteur et consommateur sans en assumer les conséquences, est bien obligé de constater que, loin de multiplier la Vie, il marche contre son sens. Il l’a polluée, saccagée, détruite et défigurée. Pour quel mieux-être ? Le bonheur, la fraternité universelle des humains, la Justice et la Paix sont-ils au bout de l’illusion consumériste ? Du toujours plus ? Du pouvoir de l’un sur l’autre ? Ceux qui nous dirigent sont aveugles. Mais comme nous tous et toutes qui les suivons et attendons d’eux un changement ! Ils ne font que tirer les marrons du feu dans lequel ils nous entraînent. Car en vérité, par notre démission spirituelle, individuelle et collective, nous complotons tous et toutes contre l’Homme, contre le Vivant !
Vers une (re)naissance
Le changement en Bien du monde suppose une rupture avec ses fondamentaux culturels qui, dans leurs déclinaisons religieuses et idéologiques, confortées par la science, sont le mensonge sur l’Homme, l’individualisme, la raison du plus fort et le pouvoir sur l’autre ! L’homme n’est pas un concept sorti du cerveau de quelques scientifiques ou de religieux qui laissent les puissants décider du sens de son existence. L’homme a été créé dans le laboratoire du Vivant pour enchanter le miracle de la Vie, pas pour le détruire ! Interrogeons-nous sur l’univers des humains. Il est à l’image et ressemblance de son créateur. Interrogeons-nous sur ce créateur qui, ayant l’entière responsabilité de faire grandir la conscience de Soi et de « Ce qui est », l’a mise sous le boisseau des religions, des idéologies, des théories, de ses conceptions de l’Homme et de la Vie !
Nous pourrions faire le parallèle avec le dessein qui préside l’expansion et la complexification de l’Univers vivant. Lui a permis l’émergence sur cette planète, de la conscience de « Ce qui est » réellement de Soi, comme partie intégrante du Tout vivant, créateur, évolutif dans la forme, mais toujours Un dans le Fond. Nous pourrions réfléchir à notre rapport au Vivant, à la problématique existentielle qu’a induit le surgissement de l’homme dans l’Univers, au sens de la Vie et à celui de l’existence humaine. Comparons le dessein du Vivant dont l’homme s’est vu conférer l’entière responsabilité, avec celui qui sous-tend ce monde. Et si notre véritable patrie n’était pas une de ces nations engagées dans la compétition à la suprématie sur l’Homme, mais l’Univers vivant ? La perspective est toute autre et ô combien responsabilisante ! Réfléchirons-nous avant qu’il ne soit trop tard !