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Billet de blog 3 juin 2015

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Musique Française oubliée aux Bouffes du Nord par le Palazetto Bru Zane

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

  Au terme d’une déjà longue histoire cette Fondation Italienne, avec la collaboration d’interprètes français, basée à Venise a entrepris de révéler une partie de musique française aux attaches romantiques.  Musiciens ayant vécu et composé entre 1780 ET 1920 ; les activités de ces talents sont multiples à partir d’une idée d’Hervé Niquet, chef d’orchestre baroqueux, en réponse à un souhait d’un ancien docteur en pharmacie disposant de fonds, Mme Nicole Bru. Sans omettre le rôle du Conservatoire de Paris créé  par  la Révolution dans la formation d’interprètes souvent demeurés célèbres.

 Orientations.

Parmi les nombreuses initiatives on retiendra naturellement la tenue de Festivals, notamment à Paris. 2O15 est le troisième du genre avec une petite panoplie de concerts

donnés à l’Opéra Royal de Versailles (« Uthal » d’E.Nicolas Mehul le 30 mai) et au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris (« Le Ventre de Paris », opéra « gastronomique » crée le 29 mai précisément et judicieusement aux « Bouffes du Nord », à partir d’opérettes d’Hervé, Offenbach, Lecoq, Audran). Disques, livres, ont commencé à suivre à partir de ces activités.

 Premier Concert.

Le Ier juin aux « Bouffes du Nord », lieu idéal pour la Musique de Chambre, nous avons assisté au premier de ces concerts. Pour thème le rôle désormais majeur du violoncelle, utilisé jusqu’ici essentiellement comme basse et devenu le compagnon du piano, à égalité dans des Sonates  qui ont d’autant plus été « oubliées » que les romantiques allemands comme Beethoven et Mendelssohn l’avaient pratiquée.

La principale figure française à s’être distinguée dans cette conception est George Onslow (1784/1853). Bien que connu, les amateurs noteront que son nom est rarement aux programmes de nos concerts actuels. Naguère on l’avait même surnommé le « Beethoven Français ». Cela soulève plusieurs questions à propos de la rectitude des choix de la postérité. A débattre, d’autant que l’on est  interpellé à l’écoute de l’Andante de sa « Sonate op 16 n°1, finement et passionnément interprétée  par Emmanuelle Bertrand (violoncelle) et Pascal Amoyel (piano), un duo rompu à cette esthétique. En effet l’Andante en question (2° mouvement) renvoie indubitablement à l’une des dernières Sonates de F.Schubert. Onslow date de 1820 et Schubert de 1828 ? …

La « Sonate n°1 pour les deux instruments de Camille St Saëns est d’une extrême virtuosité. Quel regard porte-t-on sur ce compositeur prolixe et ayant traversé diverses  époques Ensuite Charles-Valentin Alkan, à peine connu comme pianiste. Un bis proposé par notre duo était une page étonnante ( cf.O.Messiaen) que le musicien avait consacrée à un commentaire musical de La Bible. En revanche la dernière pièce inscrite portait le nom célèbre de Frédéric Chopin pour l’une de ses rares pages quelque peu méconnue, son opus 65, la « Sonate pour violoncelle et piano » ; malgré ses beautés on sent que les cordes n’ appartenaient guère à son univers.

Ensuite viendront comme thèmes de concert le Quatuor (G.Onslow en fut un des maîtres), la Harpe Belle Epoque /, l’association piano/violon. // Claude Glayman

Réservations aux Bouffes du Nord/ tel : + 331 46 07345

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