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Billet de blog 7 juin 2015

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Un oratorio méconnu de Robert Schumann ouvre le Festival de St-Denis

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Une Basilique pleine et émerveillée applaudit  « Le Paradis et la Péri », oratorio profane de Robert Schumann, rarement présenté, et qui inaugure le Festival de St-Denis. Celui-ci se déroule jusqu’au 2 juillet avec notamment des soirées de Musique Américaine, Jordi Savall « Sur la route de l’esclavage », musiques sacrées de Mozart, Verdi, Brahms, Monteverdi sans oublier des concerts de Musique de Chambre…

Tirés de mythologies arabo-persanes, « Le Paradis et la Péri », adaptation d’un conte britannique de Thomas Moore, admirés dès sa création à Leipzig en 1843 et constituant une nouvelle étape chez ce musicien de la voix, fortement imprégné de romantisme allemand. Nous entendons, plutôt médusés, une alchimie sonore faite d’orchestre, de plusieurs voix soliste et d’un chœur. Quant au sens du « livret », si on peut parler ainsi, d’un oratorio profane, qui narre les vicissitudes d’une Péri, « génie aérien » chassé du paradis et traversant une multitude d’ « aventures » avant de regagner l’Eden.

Chanté dans la langue de Goethe, de Félix Mendelsohnn (proche du compositeur), il est hardi de prétendre suivre les péripéties  de ce mythe, mais la musique de R. Schumann, admirable, notamment dans la seconde partie de l’œuvre (on a évoqué la 9e de Beethoven).  Celle-ci est servie par un remarquable et vaste plateau. Le jeune, attentif et énergique chef Jérémie Rhorer est à la tête de l’ « Orchestre National de France » secondé par le voluptueux Chœur de Radio France (chef Michael Alber) et par une liste de solistes dans l’ensemble incarnant profondément cette partition inattendue. Citons la soprano norvégienne Marita Solberg dans le rôle-titre, la mezzo Karine Deshayes, déjà entendue et appréciée, chante l’Ange, on aurait souhaité que le ténor Frédéric Antoun projette davantage son beau son de ténor, excellent enfin le baryton (plus l’Homme) Edwin Crossley-Mercier, semble-t-il bien repéré par le public. Cette soirée plutôt divine sous un fort soleil de fin de journée,  à la  Basilique permit de découvrir à l’intérieur de l’Eglise, et la fraîcheur et l’œuvre, « nouvelle » de Schumann.

Claude Glayman

Festival de St-Denis, 4 juin/ 2 juillet. Informations / Réservations : 01 48 13 06 07

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