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Billet de blog 8 octobre 2013

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BALADINS DE L’AFRIQUE DU SUD - THÉÂTRE DE LA VILLE

claude glayman

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

    Depuis le début de l’été 2013, la France et l’Afrique du Sud se sont associés dans une suite de manifestations destinées à faire mieux connaître ce pays/continent, sorti, officiellement du moins d’un épouvantable racisme : l’apartheid. Cette association « festive » avait débuté en juillet par un grand hommage à Nelson Mandela, suivi par différents programmes culturels, notamment musiques et danses.
C’est surtout après l’émancipation de l’esclavage au 19°siècle que se développe la musique des Africains tandis que la ville du Cap est la destination de chansons venues des Etats-Unis (gospels) Le régime dégradant de l’apartheid entera de verrouiller ces convergences du sol natal, (la grande chanteuse, Myriam Makeba) ou de l’étranger et qui, de nos jours, s’appellent jazz, rap, musique électronique etc.
Sur la scène du Théâtre de la Ville, sous la direction notamment du maître Anwar Gambeno, une autodidacte de bonne allure, animera plusieurs concerts illustrant les traditions du Cap. En premier un chœur trépidant d’hommes déguisés sur les notes d’un petit orchestre, guitares diverses, percussion, banjo, etc.Chansons pour voix masculines, dérivées de « polkas » ; sur le prénom de « Roesa » une histoire d’infidélité en amour, conséquences de populations sans cesse déplacées selon les règlements du système.
Aux lendemains de la défaite de l’apartheid « Toyi Toyi’, une danse ancienne deviendra très populaire. Malheureusement les textes de ces refrains, ne sont pas surtitrés (commentés cependant dans une bonne documentation) ; on comprend qu’il s’agit de textes comiques destinés à effacer l’effroi ou le souvenir de la situation de « coloured ». De même « ce petit curé libertin » dont on devine les activités dans l’herbe. La merveilleuse « Maria » chantée lors des mariages louant la beauté de l’aimée. « Merci Beaucoup » destiné à remercier un camionneur pratiquant le stop et qui est ici destiné à remercier les auditeurs de la salle pour leur « patience » et leur complicité.
Avec le Chœur de Fezeka se manifeste enfin la présence des femmes, ce qui change l’atmosphère »électrique » des hommes seuls soutenus par l’orchestre mais forcément in fine un peu rigides. Alors que la mixité vocale et chorégraphique sera à la source de convergences, même lointaines avec des pièces a capella de musique classique. Ces femmes portent un petit tablier décoratif en même temps que probablement de nature professionnelle. Elégantes matronnes ou au contraire dignes d’une collection de haute couture et si je ne m’égare dans mes souvenirs,  une rose dans la chevelure.

- FEZEKA / CANTIQUES ET CHANTS PROFANES ;
Notamment les Xhosa ont quitté leurs sols arides et se sont installés au Cap en y amenant leurs chants. « Madoda » stupéfaction devant le site du Cap dont la beauté comme Cité er paysages s’imposent au fur et à mesure, l’un des thèmes primordiaux et cela vous change du travail dans les mines. Obe de Joshua Mohapeloa un musicien accompli, utilisant les formes africaines et européennes . Dans « Della » c’et le thème de l’infidélité qui revient ; Dans « Heimwee » le mal du pays se redit et la tragédie de l’apartheid.
Occasion de souligner toute la gestuelle de ces artistes grimés, habillés avec des traces de luxe, chapeaux, gants blancs, bras agités, voix, avec certains perturbation. Ira-t-on confié qu’on a pensé à Fred Astaire surtout lorsque l’ensemble danse et chante avec un pépin.
Les personnalités, Anwar Gambeno, meneur de la troupe ; des solistes comme Hadji Kenny, Mustapha Adams, …

- CHŒURS DE CARNAVAL / CHŒURS DU CAP ;
Compétitions autour du Carnaval qui se déroulent au Stade de Green. L’évocation d’un travesti, chant de mariage où l’on retrouve Anwar Gambeno. Ou bien en rappelant les chœurs de retour du travail dans les mines. Ou bien encore très moderne l’hommage au « SUN » tabloïde populaire, cancanier le Journal dit tout, mais au-delà des commérages il vous invite à vous rendre à l’Amphi Bastille, pour découvrir et entendre 6 compositeurs,sud africains le 19 octobre, 20H.

Claude Glayman

Théâtre de la Ville 5/6 octobre 13. 

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