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Billet de blog 16 mars 2014

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Remember Gérard Mortier

Disparu à 70 ans, il fut le plus convaincant Directeur d’Opéra que nous ayons connu et admiré. Depuis le « Théâtre de  La Monnaie »  de Bruxelles (Gand était sa ville natale) jusqu’à quatre années consécutives pour nous, pleines de musique, au Festival de Salzbourg dans le contexte de fin et début de siècle.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Disparu à 70 ans, il fut le plus convaincant Directeur d’Opéra que nous ayons connu et admiré. Depuis le « Théâtre de  La Monnaie »  de Bruxelles (Gand était sa ville natale) jusqu’à quatre années consécutives pour nous, pleines de musique, au Festival de Salzbourg dans le contexte de fin et début de siècle. Un bain sonore quotidien du matin, dans une Eglise ou dans une Salle de Répétitions ; à l’après midi de « Musique de Chambre », notamment Mozart ; nous étions chez lui qui irradiait l’ensemble de cette Cité/Piton, bonbonnière de touristes  et  de vrais mélomanes, sans aucun souvenir d’un certain « Archevêque », jusqu’aux soirées d’opéra dans l’une des trois salles naturellement mondaines. La foule de badauds se pressait pour lorgner les toilettes  des plus ou moins belles qui s’extirpaient des brillantes cylindrées, à côté Bayreuth paraissait quasi prolétaire et Glyndebourne « Luna Park »  avec son picnic sur l’herbe.

Mais toujours la musique, sans connaître le Festival de la Ruhr, l’essai à New-York ou le succès final de Madrid. G.Mortier nous a fait mieux connaître les créateurs de l’Europe de l’Est, Léos Janacek, Alexander Zemlinsky (je crois ?) Karol Szymanovsky. Comme aussi des interprètes neufs, aux idées neuves, Christoph Marthaler, Krzysztof Warlikowski, Bill Viola pour « Tristan » Michael Haneke, le cinéaste, metteur en scène d’un « Don Juan » fascinant ; des compositeurs,, Philippe Boesmans  ou Kaija Saariaho dont G. Mortier n’était pas toujours celle ou celui qui les avait découvert ; Patrice Chéreau, Luc Bondy.

Et comme il vint à Paris/Bastille la fête se poursuivit, on pense par exemple à « Yvonne Princesse de Bourgogne » d’après Witold Gombrowicz, etc. etc…

Nous avons eu la chance de discuter parfois avec lui de ses choix, projets ou de son rejet de Richard Strauss qui, après tout, eut l’occasion bien souvent de se rattraper. Son départ, son absence laissent un vide car diriger une « Maison d’Opéra » constitue un défi considérable et permanent.

Claude Glayman

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