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Billet de blog 21 octobre 2014

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Merveilleuse Midori, violoniste japonaise avec piano

Violoniste américano/japonaise, formée entre autres, à la Juillard School, après une première carrière d’enfant prodige, reconnue par des maîtres, Isaac Stern, Pinchas  Zukerman, etc., se produit assez fréquemment en France, compositeurs contemporains inclus. Accompagnée d’un pianiste d’origine turque, Özgür Aydin.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Violoniste américano/japonaise, formée entre autres, à la Juillard School, après une première carrière d’enfant prodige, reconnue par des maîtres, Isaac Stern, Pinchas  Zukerman, etc., se produit assez fréquemment en France, compositeurs contemporains inclus. Accompagnée d’un pianiste d’origine turque, Özgür Aydin.

Le concert qu’elle proposait au Théâtre de la Ville, bondé malgré la clémence du climat, était fort bien équilibré, deux sonates assez brèves, deux inégalement longues.

Dans la « Sonate D 3843 d’un Franz Schubert de 20 ans on reconnaissait la facture du jeune maître, encore un peu fragile, non sans laisser paraître dans le second et dernier mouvement de lointaines et futures mélancolies. Ici le pianiste nous est apparu un brin sec comme s’il cherchait à souligner l’aspect apprenti du compositeur.

Suivait une inoubliable « Sonate n°2 OP 121» de Robert Schumann. Datée de 1851 peu avant la tentative de suicide  dans le Rhin du compositeur. Pièce fort complexe, profondément romantique. Schumann est à la recherche d’un son et d’accords inouïs ; second mouvement très vif, d’une énergie incroyable dans le 4e et dernier mouvement. Schumann avait la « Sonate à Kreutzer » de Beethoven dans l’esprit.

On voit et entend de près Midori qui, elle, également, témoigne d’une farouche opiniâtreté dans ses coups d’archer, tandis que le pianiste accompagne à la hauteur de l’aventure générale… n’oublions pas que Robert Schumann était quasiment « né pianiste ». Inoubliable moment gravé dans la mémoire. C’est Clara Schumann et le célèbre violoniste Joseph Joachim qui créèrent la pièce.

L’association piano/violon sonne bizarrement chez un Richard Strauss d’une rare jeunesse pour un artiste qui vécut longtemps dans l’orchestration, l’opéra, la voix. Il n’est pas sûr que de vrais straussiens, malgré une belle « improvisation cantabile », ne seraient pas parvenus à rendre plus marquant le secret de cette œuvre ?

Chut, on s’apprêtait à oublier la fécondité thématique du cher Mozart dans sa ravissante Sonate K.304 » où les interprètes furent au firmament.

Claude Glayman

Midori, violon et Özgur Aydin, piano, quatre Sonates : Schubert, Schumann, Mozart, R. Strauss.

Théâtre de la Ville, 18 octobre 2014. 

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