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Il s’agit d’un spectacle, l’adaptation d’un opéra, Carmen d’après Georges Bizet. Un génie de la musique française qui installe sur la scène une ouvrière, exactement « cigarière », travaillant dans une manufacture de tabac, en 1875. Pour une fois au lieu d’une Impératrice, Reine, grande pointure, au lieu de mâles dans ces mêmes rôles.
Attention ici ce n’est pas un déroulement habituel mais la vision très talentueuse quoique nullement fidèle à la tradition
Des acteurs chanteuses, acrobates, instrumentistes, etc., jeunes , vieux, voire enfant, souvent formés dans une école germanique, au beau nom du compositeur Hanns Eisler des années 30. (Bien qu’il ne s’agit pas que de germaniques dans cette belle équipe).
Ensuite ….
Durant les deux premières heures, autant dire les deux premiers actes, nous sommes volontiers perdus, même s’il s’agit d’un spectacle « carmeno-compatible ». Des concepts extraits de l’œuvre des librettistes, sont illustrés sur le plateau.
Par exemple des variations autour de « la fumée » . Les indépassables thèmes de l’amour « Si je t’aime prends garde à toi ! ». De la mort, on y revient dans un instant cf. la mort dans les Arènes et « Toréador »., la mort, il est temps encore » Don José, of course « Carmen »
Après tout José est un soldat, la mère âgée de Micaela, pure fiancée du pays
Dernier Acte : en beauté :
« L’Ensemble 9, Hauen und Stechen » nous donnent une intégrale/une fin « réaliste », fidèle à l’opéra, « Arènes et Toréador ». Cette fidélité était assurée jusqu’ici par la fine musique de Bizet même si elle était fractionnée dans tous les sens alors que dans ce final la continuité est assurée par l’œuvre musicale laquelle nous rappelait depuis le début à chaque instant le livret, le texte, le théâtre.
On dira que nous ne sommes pas encore assez mûrs pour la « déconstruction » initiale. Laquelle ne nous permet guère d’exactes retrouvailles et rend impossible de nommer le moindre nom d’actrices et d’acteurs. Tandis que nous sommes enfin touchés par le bonus de ce final. Impossible de nommer telle ou telle identité de beau talent..
Claude Glayman
Notre Carmen. Athénée/ Théâtre Louis Jouvet. 9/19 nov. 2017