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Annoncés de longue date, les lieder de Beethoven destinés à ses amours n’ont pas bouleversé l’auditoire tant il
est fâcheux que; de nos jours encore on ne sait toujours pas avec certitude comment se nommait la « bien
aimée lointaine" pourtant prise en voix par le magnifique ténor Sranislas de Barbeyrac, fidèle au clavier
Alphonse Cemin.
Certes Ludwig van n’a pas manqué son unique opéra, « Fidelio » préfacé par « Léonore ». Mais c’est
relativement tout en un moment qui agitait le drapeau de l’opéra, du genre et, de la voix. Certes il y a
« Egmont, les Choeurs de la 9°Symphonie, etc;… Certes nul ne contestera le génie de Beethoven ! Pour
autant ses lieder à l’Athénée passent avec âpreté la rampe. Ce qui nous surprend, étonne et frappe surtout
quand se glissent avec surprise les sonorités françaises des « Nuits d’été » de Berlioz et Théophile Gautier !
Le « Français » cantabile, était en mesure de nous régaler et de nous faire redécouvrir une langue oubliée
peut-être, mais jamais perdue. Et là Ludwig Van a perdu la partie et la musique vocale a un boulevard devant
elle. Et le « Requiem » d’Hector Berlioz, rediffusé ces temps sur différentes ondes nous avait déjà plus qu’
interpellés. Comme nous le prouvent in fine
ce concert qui se clôt sur ce qui se nomme « Banalités FP 107, ce
qui semble renvoyer à la jeunesse de Francis Poulenc sur des textes de Guillaume Apollinaire, plutôt
drôle des auteurs. F.Poulenc « appartenait « au Groupe des Six. ». Dans les années 50, potache chargé d’
un programme musical dans un Lycée parisien nous l’avions rencontré près du critique Claude Rostand.
Comment ne pas saluer le « coffre » du ténor Barbeyrac. en somme sa force vocale et le délicat son
Déjà applaudi lors de précédents concerts. Déjà dans le filet accompagnateur d’Alphonse Cemin, très proche
mais qui glisse comme des pointes d’humour dans les interventions du ténor. Le public se souviendra longtemps
d’’une soirée dont il ne se sépara qu’avec regret.
Claude Glayman.
Ne manquez pas les « lundis musicaux de l’Athénée ».