J’ai rencontré Jean-Louis Hurst, dit Maurienne, au premier séminaire de “Jeune Résistance” entre Genève et Lausanne, en septembre/octobre 1960. Francis Jeanson dirigeait nos débats.
J’avais lu “Le Déserteur” de Maurienne et “Notre Guerre” de F.Jeanson et beaucoup d’autres documents sur ce qui nous préoccupait tous.
Maurienne était sous lieutenant il avait déserté plus ou moins à la meme époque que moi, seconde classe. Il était communiste et à l’époque je l’étais, bien que nous venions d’enfreindre les consignes: ni desertion, ni insoumission; il importait de demeurer parmi les masses. Et de fait il y avait de tout au séminaire dont de nombreux non violents, chrétien ou non.
Bref tous nous avons milité dans la diversité en faveur des Algériens et de leur indépendance Et ce jusqu’aux accords d’Evian en mars 62. Certains ont été arrêtés et se sont retrouvés à Fresnes auprés d’autres incarcérés depuis un certain temps.
Ensuite nous nous sommes vus de temps à autre et notoirement lors de l’enterrement d’Henri Curiel dont, me semble-t-il, on n’a jamais retrouvé l’assassin.
Je savais que Jean-Louis Hurst était gravement malade et je suis profondément triste de sa mort.
Claude Glayman le 22 mai 2014