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Billet de blog 28 octobre 2014

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Pleyel, Riccardo Muti dirige l'orchestre de Chicago

On l’appellerait volontiers, avec le plus grand respect, « Riccardo Mutin », à la suite de la manière dont il a cloué le bec à un dénommé Silvio Berlusconi, c’était à la Scala de Milan où il fit huer par les spectateurs, sur les échos de « Nabucco », un certain ex-leader populiste, accusé, à juste titre, de détruire les moyens de la culture, tant en Italie qu’en Europe et partout.

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On l’appellerait volontiers, avec le plus grand respect, « Riccardo Mutin », à la suite de la manière dont il a cloué le bec à un dénommé Silvio Berlusconi, c’était à la Scala de Milan où il fit huer par les spectateurs, sur les échos de « Nabucco », un certain ex-leader populiste, accusé, à juste titre, de détruire les moyens de la culture, tant en Italie qu’en Europe et partout. Ce bouffon dangereux a déconstruit l’image de rêve culturel  que nombre de ses émules poursuivent ici et ailleurs.

Le 26 octobre dernier il dirigeait L’Orchestre Symphonique de Chicago (programme distinct le 25 Octobre) Salle Pleyel. Rarement présente dans nos murs cette phalange prestigieuse, que tant  de célèbres baguettes ont conduite, proposait un programme plutôt « bizarre »chez ce grand maestro italien , également mozartien reconnu.

 UN TCHAÎKOVSKI MECONNU ;

« La Tempête » d’après W.Shakespeare, poème musical s’inscrivant après « Roméo et Juliette » et « Manfred » davantage fréquentés. Un Tchaïkovski qui initialement faisait songer aux premières mesures de « L’Or du Rhin » de R.Wagner. La création de « La tempête » date de 1873, alors que  Bayreuth n’ouvre qu’en 1876, bien que l’on sache  que le Russe fréquenta Bayreuth. Peut-on imaginer une télépathie avec l’un des touristes l’été durant de Madame Von Meck , la bienfaitrice du Russe, et qui n’était autre que notre jeune Claude Debussy ; mais sa « Mer » était encore bien loin . Néanmoins le compositeur adapte la trame de Shakespeare, se lance dans un orage violent, suivi d’une belle élégie amoureuse des personnages du bateau ; un programme du goût de notre musicien ; on attendra d’autres écoutes pour s‘engager ; même si le Chicago fut exemplaire dans les différents climats d’une œuvre, au demeurant, assez courte.

 UN « OISEAU DE FEU » FLAMBANT NEUF.

 Un « Oiseau de feu » comme au jour de la création du premier chef d’œuvre d’Igor Stravinski en 1909/1910 ; à l’Opéra de Paris », sous les auspices du célèbre Serge de Diaghilev. On connaît la suite, le Chicago fit claquer la danse du Roi Kastchei ou, à l’inverse, fit chanter la « berceuse ». Un géant pour le siècle, au succès immédiat, venait de naître sous la baguette de Gabriel Pierné , l’olympe des compositeurs français  dans la salle fut éberlué  (en 1919 une « Suite » de « L’Oiseau de feu »fut composée avec en I945 une nouvelle version). Mais rien n’égale la direction où R.Mutti témoigna d’une homogénéïté intacte et d’une poésie s’incrustant dans nos mémoires.

 R0BERT SCHUMANN L’HOMME  DU RHIN  ET SA SYMPHONIE N°3 DITE RHENANE

 Apriori, l’association R.Schumann/R.Muti ne va pas de soi, alors que le bis final consacré à « Nabucco »,  de Verdi foudroya littéralement  la salle ; cela  formulé avec un infini respect pour le compositeur souvent sublime dans la petite forme, source d’une

poésie  poignante et merveilleuse,  au piano comme dans les pièces instrumentales. Ce qui suivit peu après l’hommage au Rhin ,devait débuter par la dépression du musicien pour s’achever comme l’on sait. Lors de la composition de cette 3° Symphonie Clara Schumann déclarait «  admirer le génie créateur de Robert. »

Claude Glayman

* Chicago Symphony Orchestra, 25, 26 Octobre 2014- Salle Pleyel.  

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