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Billet de blog 31 mars 2015

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Pascal Dusapin, nouveau à la Philarmonie

Créé ce 31 mars à La Monnaie, l’Opéra de Bruxelles, « Penthesilea », d’après Heinrich von Kleist, est la nouvelle production lyrique de Pascal Dusapin. Lequel en a tiré une « Suite » musicale, « Wenn du dem wind » pour mezzo et orchestre.

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Créé ce 31 mars à La Monnaie, l’Opéra de Bruxelles, « Penthesilea », d’après Heinrich von Kleist, est la nouvelle production lyrique de Pascal Dusapin. Lequel en a tiré une « Suite » musicale, « Wenn du dem wind » pour mezzo et orchestre. Dimanche 29.3 la Philarmonie de Paris  l’avait inscrite au Programme de l’après-midi (entrée gratuite), un public nombreux  a applaudi cette première, sous la direction de Pascal Rophé à la tête de son « Orchestre National des Pays de la Loire » et de la mezzo Karen Vourc’h . Etaient également inscrits « Printemps » de Claude Debussy et « L’oiseau de feu » d’Igor Stravinvski (3° version e I945).

 Dans cette pièce de théâtre souvent montée il y a plusieurs personnages, ici trois qui ne sont chantés que par une seule voix, celle de Penthésileé, K.Vourc’h dont la subtilité vocale   et le travail du compositeur font qu’il n’y a aucun problème d’écoute. La célèbre Amazone est tombée amoureuse d’Achille et désire le voir à ses pieds ; durant le combat qui les oppose Achille fait mine de céder ce qui remplit Penthésilée de rage. Elle enverra ses chiens le déchiqueter. Sauvagerie que l’on retrouve dans le « Prologue » ensuite survient les dialogues des femmes.  Au tout début nous entendions, malaisé la voix de la chanteuse suivie ensuite d’un cantabile de toute délicatesse, de force et de souffrance ; l’Amazone est d’autant plus humiliée qu’elle réalise trahir le code de ses  guerrières.

P.Rophé semble bien connaître cette pièce et l’acoustique générale permet de bien distinguer l’importance des divers instruments qui ont un rôle et s’expriment dans une sonorité très distincte. Heureux les spectateurs, en espérant que Paris suivra pour l’intégral.

 UN DEBUSSY DE JEUNESSE ET UN STRAVINSKY MOINDRE QUE L’ORIGINAL ;

Le « Printemps » de C.Debussy est une œuvre de jeunesse, inspirée par le tableau de Botticelli, où l’on retrouve à la fois ce qui sera sa patte et quelques habitudes de certaine musique française . Datant de 1887, elle a été revue et recrée dans sa forme finale en 1913. L’Orchestre des Pays de la Loire mené par P. Rophé est dans son adn.

On n’en dira pas autant du 3° « Oiseau de feu » revu une troisième fois en 1945 après la guerre par un maître sans doute soucieux et qui ne permet pas de retrouver la fraîcheur, la poésie d’une œuvre ouvrant la voie du « Grand Igor ». On a l’impression à plusieurs reprises qu’elle est expédiée et qu’on ne laisse pas le temps à ses sonorités si belles de respirer. Où sont E.Ansermet, P.Monteux, PM.Boulez … Mais le responsable c’est plutôt le compositeur, était-ce la proximité géographique d’Hollywood ?

Claude Glayman

La Philarmonie concert du 29 mars 2O15 ; 

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