Oui, un coup de gueule: hier, j’ai déploré le fait que des images posées sur le site de l’émission, site donc de France-Culture, radio nationale, ne mentionnaient pas le nom de leur auteur.
En fait, c’est plus scandaleux: sous la fameuse photo de Hou Bo prise le 25 juin 1959 sur les marches de l’école du village natal de Mao, Shaoshan, est inscrit, avec copyright s’il vous plait, le prénom et le nom…d’Alain Lewkowicz!
Comment est-ce possible? Je crains fort que Madame Hou Bo, toujours vivante, et sa famille, ne prennent la mouche.
Cette mention est à la fois absurde, infantile et grossière.
Mon coup de gueule porte aussi – je viens de m’en ouvrir au médiateur de Radio-France – sur le fait que l’émission, dans sa partie archives, ne relève pas le nom de certains intervenants…et en particulier le mien.
Ce qui est une erreur de communication – à plusieurs reprises des voix “anonymes” se font entendre – apparaît surtout comme une faute déontologique. Et cela, sous le prétexte fallacieux que sont des archives. Il aurait suffi, à chaque fois, que le producteur mentionne en off le nom, sinon la qualité de l’intervenant.
C’est ainsi que l’on entend l’un d’entre eux évoquer la soirée qu’il a passé avec Mao, son “bon coup de fourchette”, son “messianisme”, sans que l’auditeur ne sache qui cause. Est-ce Claude Otzenberger? A priori non…Un vrai casse-tête chinois! Rien non plus dans la désannonce. Et rien non plus sur le site.
Pour revenir à ma propre intervention: il s’agissait d’un long entretien de Simon Leys, qui s’exprimait pour la première fois à France-Culture. Le premier. Il avait accepté par amitié et parce qu’il connaissait mes positions d’historien sur la Chine.
Un second entretien tout aussi long suivra quelque temps après. (De mémoire: “l’invité du lundi”).
Or chacun sait que la parole de Pierre Ryckmans, alias Simon Leys, était rare à cette époque. Elle était rare car les média mettaient en doute ses propos, pourtant lumineux, et parce qu’il se méfiait d’eux, à juste titre, comme de la peste.
C’était bien avant son fameux affrontement avec M.A Macchiochi à Apostrophes.
Surtout, la capacité d’analyse de celui-ci outrepassait de plusieurs coudées celle des autres analystes de l’époque. Le court extrait diffusé ce matin, sa brillante comparaison entre l’empereur Qing Shi Huang-ti et Mao, le démontre.
J’ai aussi expliqué au médiateur que Alain Lewkowicz avait dans un premier temps sollicité ma présence auprès de lui. Par écrit d’abord, puis au téléphone. Je lui avais répondu que j’étais tout prêt à l’aider dans sa tâche si j’étais rétribué. Ce qui a mis fin à notre dialogue. Autre temps, autres moeurs?
Rétrospectivement, je ne regrette pas ce qui aurait été une ultime participation à France-Culture, où j’ai oeuvré pendant de longues années et où j’ai produit entre autres, “Mission Chine”, soit plus de cinquante d’heures d’émissions réalisées par Danielle Fontanarosa, prise de son et mixage de Madeleine Sola, une des “grandes oreilles” à l’époque de la maison…
Mais ceci être une autre histoire. (Voir la liste quasi exhaustive des émissions produites à F.C sur C.H Wikipédia. J’ai simplement oublié “Le Bon Plaisir de Sebastiao Salgado).
A suivre: mon commentaire à chaud sur les 2h50 diffusées ce jour et notamment le très bon documentaire sur “Chongqing, Bo Xilai n’avait qu’à bien se tenir".