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Billet de blog 19 juil. 2011

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L'espionnage en vente libre, que fait la CNIL ?

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La Grande-Bretagne se déchire depuis quelques jours parce que des journalistes et quelques autres se sont fait prendre en flagrant délit d’espionnage pour alimenter leurs journaux ; et, ce que l’on dit moins l’action de personnalités politiques. Comme si l’affaire était nouvelle et originale dans notre société de la surveillance et de la transparence. Tout le matériel nécessaire est en vente libre, sans que les autorités françaises interviennent. Les internautes français reçoivent depuis quelques jours une proposition d’acheter un « tracker » dont le nom indique clairement la fonction. Il s’agit d’un petit boîtier autonome d’une quarantaine ou d’une centaine de grammes selon le modèle. Le mode d’emploi explique clairement qu’il suffit de « cacher » l’engin sur une voiture, un camion ou un deux roues. Ensuite il faut « l’interroger » par téléphone et l’espion (femme, mari, employeur, etc.) reçoit automatiquement par SMS sur son portable la latitude et la longitude du véhicule espionné. Ne reste plus qu’à se rendre sur Google map, dans l’onglet « localisation express » pour savoir quelle est la position de la personne espionnée ; avec indication de l’heure, de la date et de la vitesse. Un paramétrage supplémentaire permet également de recevoir une « alerte » de sortie de zone, celle-ci ayant été définie à l’avance. Et enfin, il est possible de mettre en route une fonction « écoute » à distance par SMS, fonction qui permet de prendre connaissance de la conversation de la personne ou du salarié ainsi surveillés à leur insu. Tout cela pour moins de 200 euros. On vit une époque d’autant plus formidable qu’en France, des politiques en font l’acquisition depuis plusieurs semaines... Evidemment, le vendeur de cette saloperie signale qu’elle doit être utilisée dans le respect de la vie privée et de la législation... Que font le ministre de l’Intérieur, les services de police et la Commission Nationale informatique et libertés pour faire interdire, non pas l’utilisation ce qui serait impossible, mais la vente de ce type d’équipement. Lequel, une fois de plus, s’appuie sur le système Google dont on ne dira jamais assez qu’il est attentatoire à la vie privée.

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