à Mme Eva Joly, M. François Hollande, M. Jean-Luc Mélenchon.
Le 7 mars 1966, le président de la République Française, Charles de Gaulle, annonçait que : « La France considère que les changements accomplis ou en voie de l’être, depuis 1949, en Europe, en Asie et ailleurs, ainsi que l’évolution de sa propre situation et de ses propres forces ne justifient plus, pour ce qui la concerne, les dispositions d’ordre militaire prises après la conclusion de l’Alliance. » , et décidait donc : «de cesser sa participation aux commandements intégrés et de ne plus mettre de forces à la disposition de l’OTAN ».
Le 7 novembre 2007, le président Nicolas Sarkozy , à la tribune du Congrès des Etats-Unis, annonçait la réintégration de la France au commandement intégré de l'OTAN avec l'argumentation suivante :
"Je veux vous expliquer que l'Europe doit désormais relancer le grand chantier de ses capacités militaires. L'ambition que je propose à nos partenaires part d'un constat simple : il y a plus de crises que de capacités pour y faire face. L'OTAN ne peut être partout. L'Union européenne doit être capable d'agir, dans les Balkans ou au Congo, demain au Soudan ou au Tchad. Pour cela, les Européens doivent faire un effort accru."
Etait alors ainsi assumé le rôle de l'OTAN, non comme organisation de défense de l'Atlantique Nord, mais comme force d'intervention sur tous les continents, et était en même temps définie une nouvelle doctrine impériale assignée à l'Europe.
Depuis, des soldats français dévoués continuent à mourir à ce titre en Afghanistan.
En Lybie, les forces de l'OTAN, appuyées par des forces au sol envoyées par le Qatar, ont détruit la ville de Syrte, et provoqué la mort de milliers de Lybiens, au nom de cette nouvelle politique interventionniste, allant bien au-delà de tout mandat de l'ONU.
Les mouvements de navires militaires (USA, Grande-Bretagne, France, Russie) s'intensifient au Moyen-Orient, et l'on peut penser que la Syrie, le Liban ou l'Iran seront demain les prochains objectifs de l'OTAN, avec des risques majeurs pour la paix mondiale.
En mémoire de Jean Jaurès, vous engagez-vous à vous retirer, comme il fut fait en 1966, du commandement intégré de l'OTAN, et à renoncer à toute politique agressive envers les pays qui ne menacent pas notre sécurité ?
Vos réponses me permettront de faire mon choix lors des prochaines élections présidentielles et législatives.
Bien à vous,
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