Conseil municipal d'une ville moyenne du Sud-OUEST : réunion du 6 février 2018.
Une première délibération est proposée au conseil municipal : il s'agit de la désaffection et du déclassement d' une partie d'un chemin vicinal qui, depuis quelques années, n'est plus en état pour permettre la circulation ( volontairement ou pas ? C'est la question ). Les propriétaires des parcelles longeant cette partie du chemin ont même pris la liberté de mettre un portail qui interdit, de fait, de l'utiliser normalement.
Une seconde délibération, immédiatement après la désaffection propose de vendre cette partie du chemin aux deux propriétaires en question pour des sommes relativement modestes. On assiste, en direct, à une privatisation en bonne et due forme d'un bien public, sans autre forme de procès, au bénéfice de proches, très proches, du maire de la commune ( le maire sortira de la salle au moment du vote, en raison de ses liens familiaux avec l'un des propriétaires ).
C'est ce qu'on qualifie, si je ne me trompe, d'une mesure de favoritisme, peu recommandable dans une démocratie exemplaire !
Le Maire pourra donner ensuite des leçons de morale : faites ce que je dis, ne dites pas ce que je fais !