La définition académique du mot ''suspension'' est précise, il s'agit de l'arrêt provisoire d'une décision prise antérieurement. Pour ce qui concerne la réforme des retraites, la suspension évoquée est un décalage de quelques mois ! Belle victoire, en effet, pour les sociaux-libéraux qui ont repris la main au Parti Socialiste et qui devront avaliser un certain nombre de mesures d'inégalité pour que le Gouvernement revienne ''provisoirement'' sur la réforme de 2023.
Ce comportement remet d'actualité cette boutade du Général de Gaulle à propos du monde politique : "Je n'aime pas les communistes parce qu'ils sont communistes, je n'aime pas les socialistes parce qu'ils ne sont pas socialistes, je n'aime pas les miens parce qu'ils aiment trop l'argent ! ".
Le couple de l'exécutif, Président de la république et Premier ministre, avait mis au point ce scénario misérable de nomination-démission-nomination bis qui n'a trompé que les naïfs ou les hypocrites, mais qui n'était destiné qu'à gagner du temps; le temps pour séduire ceux ( les ''idiots utiles'' ) qui ne demandaient qu'à l'être au nom de la stabilité bien sûr, de la responsabilité bien sûr .... Mais surtout de la crainte de nouvelles élections ! Un pari, comme ils disent, en reniant tous les engagements sur lesquels ils ont été élus ou réélus avec la NUPES en 2022 et le NFP en 2024 .... Les premiers débats de l'Assemblée Nationale semblent confirmer le crash de ce futile compromis malgré les soubresauts illusoires entretenus par certains !
Au plan national, comme local, il est urgent de poursuivre la construction d'une gauche de rassemblement contre la gauche d'exclusion. Dans la perspective des municipales prochaines, ce qui se met en place à Montauban est exemplaire !