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Billet de blog 9 août 2013

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NOUVELLES D IRAN

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Iran : Les femmes défient en public la police des mœurs

Dimanche, 04 Août 2013 10:56

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CNRI - Le parlement du régime iranien a tenu une session extraordinaire pour s’atteler au problème croissant des attaques contre la police des mœurs par des femmes qui résistent aux lois répressives.

La commission des Affaires étrangères et de la Sécurité nationale, la commission de la Culture, la police de Téhéran et la milice du Bassidj ont tenu une réunion d'urgence après trois incidents où des passantes ont défié des policières en public.

La session a discuté des nouvelles façons de protéger les agents de « la promotion de la vertu et de la prévention du vice » dans les rues en Iran.

Dans le quartier Pounak de Téhéran le 14 juillet, une dispute a éclaté entre une agent de la police des mœurs et une femme « mal-voilée ». L’altercation a éclaté quand la femme interpellée a crié à la policière : « Vous avez tout détruit [dans notre pays] et c’est moi qui vais t’arracher ton tchador. »

Le même jour, une autre agent anti-vice a été agressée dans le quartier de Khani Abad de Téhéran après avoir demandé à une femme de rajuster son voile.

Puis, dans la ville de Chiraz, le 22 juillet, trois agents féminins ont abordé une femme qui s’est mise à hurler : « ça ne vous regarde pas. Je m’habille comme je veux et je sors pour que votre guide suprême en perde la vue ! »

Lors d’une réunion officielle au parlement des mollahs le 23 juillet, le chef de la police a été enjoint de réprimer tous futurs incidents de ce genre.

Hossein Taghavi a dit plus tard au sujet de la session parlementaire : « Le chef de la police de Téhéran, Sajedina’i, a parlé des deux premiers incidents. Il a donné des explications sur l'action menée justice et les participants ont demandé un environnement sécurisé pour ceux qui font la promotion de la vertu et la prévention du vice ».

Les incidents surviennent aussi après qu’Ibrahim Raïssi – le n°2 de l’appareil judiciaire - ait déclaré le 30 juin que les fauteurs de trouble seraient « traités avec sévérité ».

« Si nous cédons, avait-il ajouté, le peuple en profitera. Nous ne devons pas négliger le rôle de la police des mœurs dans la société. Si l'ennemi décèle la moindre de nos faiblesses, il agira encore plus. Le système judiciaire traitera avec sévérité ceux qui tentent de semer des troubles dans la société ».

Source: http://www.ncr-iran.org/fr/actualites/iran-protestations/12320-iran--les-femmes-defient-en-public-la-police-des-murs

Iran : Montée des exécutions et des mauvais traitements en prison depuis l’élection en juin

Lundi, 05 Août 2013 14:51

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CNRI - Les exécutions ont augmenté et la situation dans les prisons s’est considérablement dégradée depuis le scrutin présidentiel du mois de juin en Iran.

Le prisonnier politique Ahmad Daneshpour Moghaddam a perdu 30 kg et se trouve dans un état critique depuis son arrestation, le 27 décembre 2009. Son père Mohsen Daneshpour, sa mère Mottahareh Bahrami et sa femme Raihaneh Haj Ibrahim Dabagh avaient tous été arrêtés le même jour et incarcérés à la prison d'Evine. 18 jours plus tard, des autorités indiquaient que toute la famille - qui a des proches dans les camps d'Achraf et Liberty - avait été condamnée à mort, avant d'annoncer que les peines de l'épouse et de la mère, étaient commuées à 15 ans et 10 ans de prison.

La semaine dernière, le prisonnier politique Macha’ Allah Hamid Haeri – condamné à une peine de 15 ans en décembre 2009 - a été secrètement transféré à la prison de Gohardacht, près de Téhéran, après 74 jours en isolement à la prison d'Evine. M. Haeri, âgé de 58 ans, avait été prisonnier politique dans les années 80. Il a un fils à Liberty. Il souffre de graves maladies cardiaques et de problèmes sanguins. Il a été hospitalisé à de nombreuses reprises, mais a été, à chaque fois, renvoyé en prison sans pouvoir être soigné. Un de ses proches a déploré : « Les autorités pénitentiaires ont sorti Haeri de prison sous prétexte de problèmes de santé et l’ont transféré à Gohardacht sans lui permettre de rassembler ses vêtements ni ses effets personnels ».

Un autre prisonnier politique, Rassoul Bodaqi, qui souffre de fortes douleurs à la tête et aux yeux, a également été privé de traitement médical.

Les conditions inhumaines régnant dans les prisons en Iran, aggravées par les mauvais traitements infligés aux prisonniers politiques purgeant des peines indéterminées, ont déclenché de fréquentes grèves de la faim.

Abulfazl Abedini a entamé une grève de la faim après son transfert soudain à la prison de Karoun à Ahwaz (sud-ouest de l’Iran), le 27 juillet. M. Abedini avait été arrêté en février 2010 et condamné à 12 ans de prison et de châtiments corporels barbares.

Trois autres prisonniers, incarcérés par les agents Vevak à Ahvaz, ont entamé une grève de la faim le 10 juillet pour protester contre la pression et la torture ininterrompues. Leur procès a été reporté en raison de leur état de santé critique. Ils sont tous les trois membres de la Culture de la Jeunesse à Ahvaz, et sont accusés d'avoir participé au sabotage d’un gazoduc de la ville de Shoush, au sud de l'Iran. Ils nient tous les chefs d'accusation.

http://www.ncr-iran.org/fr/actualites/droits-humains/12327-iran--montee-des-executions-et-des-mauvais-traitements-en-prison-depuis-lelection-en-juin

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