Née à Hyères en 1867 (avec un frère jumeau qui décèdera à la naissance) d'une maman cuisinière qui décèdera des suites de couche en 1869 et d'un père guetteur au Sémaphore des Iles du Levant, qui eu égard sa situation de veuf, placera sa fille en nourrice dans une institution religieuse Anthoinette Honorine MAGNAN (mon arrière grand mère) y recevra une formation et deviendra Instructrice.
Au moment de la séparation des Eglises et de l'Etat, elle intègrera la Fonction Publique et sera Institutrice dans le Ministère de l'Instruction Publique.
Institutrice à Marseille et à Moustiers Ste Marie, elle termine sa carrière à Le Redortiers (*) et l'Hospitalet (où elle remplace une Madame Léonie Adèle RICAVY née GUIEU Institutrice dont la fille restera liée à la famille: Fernande RICAVY).
C'est en qualité d'Institutrice à Marseille qu'elle fait la connaissance de Adrien SALOME , originaire de Valensole, qui est alors Menuisier -Ebéniste
Impliquée dans la vie du village, elle donne des cours - moyennant finances pour arrondir les fins de mois- aux adultes pour les mettre au niveau du certificat d'Etudes Primaires.
C'est ainsi que j'ai connu les Brémond, Jourdan, Maurel,...qui me rapportèrent ces faits.
Elle décède en 1946 et dans sa vie, elle connaît trois guerres !
La guerre de 1870, celle de 1914-1918 et celle de 1939-1945.
Aussi, durant toute notre jeunesse, notre mère Magali n'eut de cesse de rappeler à ma sœur Florence et à moi-même combien La Paix était un bien précieux, tant elle-même l'avait entendu dire à sa propre grand mère.
De plus, très sensible à la cause féminine, elle qui a instruit des hommes et a eu une fille secrétaire de Mairie, elle enrageait de ne pouvoir voter alors que les hommes décidaient des guerres.
Certainement des raisons qui firent que je fus dans l'enseignement, que j'ai milité en 1973 pour le droit à l'IVG, que je suis un combattant de La Paix et de la pensée rationnelle contre les dogmes, et que je défends le droit de vote pour TOUS.
Claude TESTANIERE le 2 novembre 2015.
(*) Réputée Institutrice sévère, Jean GIONO a souhaité s'inspirer de son portrait de femme sèche pour camper l'institutrice de son film CRESUS.
C'est peu flatteur pour la grand mère mais c'est ainsi !