Rectorat : Jeudi 28 août, arrivée à 10 h 45, départ à 15 h 25.....et pas d'information !
Mon fils, élève parisien, en situation de handicap n'a pas d'affectation pour la rentrée scolaire. Après deux commissions, le 11 juillet et le 25 août, je souhaite avoir des infos.
Réponse des services :
"Madame, savez-vous comment se passe une commission ? Les proviseurs se réunissent et font en quelque sorte leur marché."
Cela je m'en doutais, mais n'y a-t-il pas des critères de priorité ?
"Bien sûr Madame, il faut être scolarisé à Paris, les élèves boursiers et en situation de handicap sont par ailleurs prioritaires"
Bon alors, il ne doit pas y avoir de problème, mon fils a dû avoir une affectation à la commission du 25 août.
"Madame, nous n'avons pas encore les résultats. Il faudrait revenir, samedi"
Revenir et passer 5 heures au Rectorat, non merci ! Quand même, je ne comprend pas, mon dossier est bon, mon enfant rentre dans les critères...
"Attention, madame, votre fils est né en 1991..."
Zut, il n'est plus en obligation scolaire ! Que faire ?
"Vous avez la solution du privé, madame, ou bien le CNED"
Mais je ne veux pas, moi, je défends le service public d'éducation, j'y travaille même ! Et puis c'est cher le privé c'est pas très égalitaire ce que vous me dites là !
"Alors il faudra envisager la déscolarisation de votre enfant. Mais nous n'en sommes pas là, Madame !"
La rentrée scolaire est dans 5 jours quand même
"On affecte des élèves jusqu'à la fin du mois de septembre, mais bon votre fils va manquer certains jours de classe..."
J'arrête là ce compte-rendu et précise que toutes les phrases entre guillemets sont authentiques !
Monsieur le Ministre de l'Education Nationale ferme des classes et conseille aux parents de se tourner vers le privé. Le Rectorat est bondé tous les jours. Les familles attendent des affectations qui n'arriveront peut-être jamais ou bien tard...
La transparence des commissions d'affectation devait être de rigueur, mais il n'en est rien. Quand invitera -t-on les fédérations de parents d'élèves à y sieger ?
La situation parisienne a toujours été difficile, mais je crois que cette année bat tous les records !
J'attends avec impatience le discours de notre Ministre qui nous dira une fois encore que "la rentrés scolaire s'est globalement bien passée"
Combien auront été déscolarisés, combien de fuites vers le privé ?
Ce n'est pas grave, ces élèves ne font plus partie des statistiques de l'Education Nationale.