En 2010 l’organisation de la Coupe du monde de football 2022 a été confiée au Qatar.
Concernant le football, ce pays ne possédait aucune tradition, aucune pratique organisée, aucun stade, aucun public. L’essentiel de ses terres était un désert, sur une minuscule péninsule du golfe Persique.
Le Qatar ne possède qu’une richesse : les milliards de dollars du gaz et du pétrole. Pourquoi a-t-il obtenu l’organisation de ce Mondial de football ? Parce qu’il l’a achetée. À qui ? Comment ? Excellentes questions, sans réponses précises aujourd’hui, mais suivez mon regard…
Organiser une Coupe du monde de football dans un pays désertique ignorant le football était déjà ou du foutage de gueule ou une énorme plaisanterie. C’est en fait un véritable scandale, pour de multiples raisons.
Le Qatar est une dictature ignorant la liberté d’expression, la liberté d’aller et venir et bien d’autres libertés, mais pratiquant la peine de mort (entre autres, pour les homosexuels).
Les installations nécessitées par la Coupe du monde (stades, routes, hôtels, métro, etc.) ont été construites par des travailleurs migrants dans des conditions inhumaines : températures entre 40 et 50 degrés, journées de travail sans fin, les hommes traités comme des esclaves ou des animaux… Des milliers de ces travailleurs en sont morts. Les grands stades tout neufs reposent sur un immense cimetière. Et ces conditions de travail continuent de sévir et vont continuer de sévir pendant la compétition.
Alors que le monde connaît maintenant les pires catastrophes naturelles, des étés ultra-caniculaires et de méga-incendies, alors que le réchauffement climatique est l’urgence numéro un, cette Coupe du monde va se jouer dans des stades en plein air climatisés. Des stades climatisés dans le désert !
Je vais vous faire une confidence : j’adore le foot. Oh ! Je ne suis supporter de personne, ni fan du joueur Machin ou du joueur Truc ! Non. Ce que j’aime, c’est voir du beau jeu à la télé, quand il y en a. Il y a toujours eu, à chaque Coupe du monde, des matchs que je n’aurais manqués pour rien au monde.
Et bien cette année j’ai pris une décision : je ne regarderai rien ! Je refuse de participer, si peu que ce soit, à l’audience des TF1, Canal+, BeIn Sports et autres, d’apporter si peu que ce soit au tas de pognon qu’ils vont engranger, avec une cascade de pubs bien propres, bien gaies, bien mises en musique.
Je pense seulement à cette multitude de pauvres ouvriers ensevelis sous cette immense usine à fric, car c’est bien de cela qu’il s’agit, et de rien d’autre !
Alors pour moi, cette Coupe du monde, non merci.
Et vous, vous regarderez la télé ? Même si vous aimez le foot…
Claude Albareil