L’Homme Libre
Le temps de la primaire pour désigner notre candidat(e) à l’élection présidentielle vient de s’ouvrir.
Nous connaissons maintenant les postulants à cette haute responsabilité, celle de fixer le cap de la politique de la France pendant 5 ans.
La particularité de cette forme de désignation de notre candidat(e), nous oblige à poser les contours du débat d’une façon différente de notre ancienne pratique.
Aujourd’hui, ce n’est pas seulement le parti socialiste qui désignera son candidat ou candidate.
En effet, une démarche nouvelle, voulue par le parti socialiste, invite le peuple de gauche à se prononcer avec nous, et avec les mêmes droits, afin de désigner celui ou celle qui fera gagner la gauche en 2012 qui ne peut être qu’un ou une socialiste.
Si nous avons construit cette forme de consultation, c’est que nous avons compris que l’action militante de gauche et socialiste dans son ensemble, ne se réduit plus simplement au seul mode d’organisation structuré par les militants, qu’ils soient élus ou responsables des instances nationales ou locales.
Il existe d’autres façons de porter les valeurs, les propositions, le projet du parti socialiste. Il est possible aujourd’hui de commenter le projet, de réagir à nos propositions sans pour cela être membre du parti. Ces formes d’actions ou d’expressions s’appuient certes, sur les nouvelles technologies mais pas seulement, elles sont en revanche, collaboratives, associatives, sociétales et surtout réactives et percutantes parfois.
Elles se caractérisent par une singularité commune. Celle de la liberté de l’expression, de la prise de position individuelle, du commentaire de l’information quotidienne et de sa capacité à mobiliser, à manifester et rassembler et, plus proches de nous, à faire tomber des régimes despotiques.
Ainsi, les prises de positions politiques individuelles ne se forment plus uniquement par mimétisme sur celles d’élus ou responsables nationaux ou locaux. Sans remettre en cause le leadership naturel des responsables politiques, qu’ils soient élus de quelques grandes régions, agglomérations, départements, maires de grandes villes, ou membres de la direction du parti, leur influence, vis-à-vis des adhérents du parti et dans le cadre de cette primaire, me semble désormais toute relative.
Elle est relative parce qu’en effet, les militants du parti socialiste ont eux aussi remisé au placard ce mimétisme de la pensée en fonction de tel ou tel leader.
Ils agissent et pensent en hommes libres, sans crainte aucune des risques supposés de leurs choix au regard des ambitions légitimes qu’ils peuvent porter pour l’avenir et dans l’intérêt du PS et de la gauche.
Ainsi, la méthode de cette primaire, ouverte au peuple de gauche, aura une vertu, se sentir libre et serein du choix que nous avons à faire en conscience et en responsabilité.
Claude Ibanez
Membre de la commission nationale des conflits du parti socialiste
Soutient de François Hollande