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Billet de blog 8 juillet 2022

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Qui veut encore trimer pour un salaire en dessous du Smic ?

Moi aussi, j'ai décidé d'écrire un blog sur ma vie. Femme de chambre, j'ai trimé, comme une bonne petite soldate. Je suis à la retraite depuis 4 ans, je touche 865 euros par mois. Merci aux patrons qui m'ont exploitée pendant toutes ces années. Ces petits chef·fes prétentieux·ses pour qui le travail n'était jamais bien fait, et qui tremblaient dès que le grand chef arrivait. Pour moi, tout cela est terminé et j'en suis très heureuse.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Moi aussi, j'ai décidé décrire un blog sur ma vie. Je suis à la retraite depuis 4 ans, je touche 865 euros par mois. Merci aux patrons qui m'ont exploitée pendant toutes ces années. Ces petits chef·fes prétentieux·ses pour qui le travail n'était jamais bien fait, et qui tremblaient dès que le grand chef arrivait. Pour moi, tout cela est terminé et j'en suis très heureuse.

J'ai travaillé, trimé, comme un bon petit soldat (ou soldate) que je suis. Sans jamais me plaindre avec toujours le sourire. On aurait pu d'ailleurs m'appeler « Soeur Sourire ». Il est facile de trouver ce genre de travail ; il ne faut pas de diplôme et J'étais contente de ramener mon premier salaire.

« Femme de chambre », 1 jour de repos par semaine. Je travaillais les week-ends, les jours fériés et j'apprends que les hôteliers ont du mal à recruter en 2022.Il y aurait 270.000 postes à pouvoir. Mais si les hôteliers augmentaient leurs salariées, si les clients respectaient le personnel en ne laissant pas leur chambre comme un champ de bataille et encore, je suis polie, tout cela ne serait peut-être pas arrivé.

Dans les hôtels, ce ne sont que des Françaises d'origine Africaine qui y travaillent ; elles sont courageuses, ces femmes, mais certainement qu'elles n'ont pas le choix.

Plus personne ne veut travailler en hôtellerie, car les mentalités ont changé.

Qui veut encore travailler pour un salaire en dessous du Smic ? 

Qui veut encore travailler les weeks-ends, les jours fériés et ne pas avoir de reconnaissance, ni de merci, ni de vie sociale ?

Et pourtant, ce travail, je l'ai exercé, pas toujours de gaieté de coeur, même jamais.

Mais comment fait-on, pour vivre sans travailler ?

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