Je ne suis pas riche financièrement , mais je suis riche de coeur, prête à aider les plus démunis , les plus faibles et çà , ce n'est pas donné à tout le monde de s'occuper des autres.
la pauvreté n'est pas une maladie , c'est un état de fait , je ne me considère pas comme pauvre , je vis moins bien que les autres. Et c'est la faute à qui ? A ces patrons qui m'ont exploitée , je n'ai jamais demandé a être au chômage à travailler à mi-temps , ni à signer des avenants pendant cinq ans dans cette société de restauration qui m'avait embauchée.
je les ai subis ces situations , comme beaucoup de femmes , je n'avais pas le choix, je devais gagner ma vie , alors , on accepte tout et n'importe quoi pour ramener un salaire et sans se plaindre.
Ce qui fait qu'en 2018 , j'ai perçu ma retraite 555e de la Carsat et 200e d' Agirc-Arrco , avec 190 trimestres retenus .Total 755e pour vivre , pendant ces années j'ai bénéficié de L'apl, et de la cmu , j'ai commencé à fréquenter les restos du coeur , les épiceries sociales , les friperies .
Cinq ans , plus-tard, avec la revalorisation , je perçois 923e12, avec 522e,38 de charges dont une mutuelle qui me coûte 91e, il me reste 406e74 pour vivre et je fais avec . Et je refuse de retourner travailler comme marguerite qui à son âge devrait se prélasser dans son fauteuil et profiter de la vie.Quand on vit modestement, il faut savoir gérer son budget , je regarde régulièrement mon compte bancaire pour voir si les prélèvements ont bien étaient effectués.je cuisine , je pâtisse, j'ai baissé le chauffage à 18 degrés , je fais attention à tout .
Chaque mois, je dépose une petite somme sur un livret en cas de coups durs ou pour me faire plaisir comme par un exemple" un petit café" ou un vêtement, le coiffeur car je ne vais plus dans les friperies.J'en ai assez de porter les vêtements des autres , maintenant , j'achète ce qui me plaît , ça prend du temps ,mais je suis patiente.
car si en plus d'être" pôvre", s'il faut être mal habillé, mal coiffé, je ne peux pas . J'ai ma dignité, ma fierté , il y a le regard des autres , impitoyables envers les démunis à juger sans savoir ce qui a pu se passer dans la vie de ces personnes .
Et je ne veux surtout pas voir de la pitié dans les yeux de ceux que je croisent.
Qu'on me laisse au moins ma dignité.
Et je n'ai pas le droit de me plaindre , la pauvreté, la misère , elle est au bout de ma rue.