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Billet de blog 18 août 2022

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Qu'il est doux de se souvenir des belles choses par temps de crise

Se souvenir des belles choses de son enfance , de son adolescence , sa jeune vie d'adulte.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je suis née dans une petite ville au bord de la mer.J'y ai passé mon enfance, mon adolescence et une grande partie de ma vie d'adulte.

J'étais entourée de 5 fréres et soeurs, de parents aimants, protecteurs.Un pére courageux mais absent de part son métier, d'une mére dévouée à ses 6 enfants, toujours à l'écoute des petits problémes, ne se plaignant jamais malgré le travail occasionné par sa petite tribu.

Une scolarité agréable avec des institutrices plus ou moins sévéres mais justes .J'étais respectueuse envers les enseignantes , polie, la classe était calme, il n'y avaient que des filles.Le port du tablier était obligatoire , nous étions toutes mignones avec ces blouses de différentes couleurs.

Les copines étaient nombreuses. Nos jeux dans la cour de récréation étaient la corde à sauter, la marelle , la balle au camp.Le jeudi, jour sans école, j'allais chez mes camarades, il faut dire que nous habitions dans la même rue.L'une me prêtait sa trottinette et l'autre son vélo et nous jouions sur la chaussée.

Pendant les grandes vacances, juillet, août , il faisait chaud , c'était supportable. Dés 9h du matin , j'allais taper à la porte de mes copines et nous partions à la plage qui se trouvait à quelques métres avec notre épuisette sur le dos pour pêcher les petites crevettes grises. On ramassaient les coquillages , on embêtaient les crabes cachés sous les rochers.On grattaient le sable pour dénicher les cocques

Je rentrais toute contente de ma journée.Il arrivait ,que vers 20 h ,les méres sortent une chaise

pour discuter avec la voisine pendant que les enfants jouaient à la balle au camp.

Mon pére, je ne le voyais que le week end.le samedi, il se reposait de sa semaine , mais dés le dimanche , aprés un bon repas , nous partions , nous installer prés des blockaus laissés par la guerre, nous étions séparés des vaches par un fil barbelé.Les parents se reposaient , tout en nous surveillant. Quelle belle journée!

Et les fêtes de Noêl , de Pâques, les anniversaires innoubliables.

Des soeurs se sont mariées , les tablées étaient encore plus nombreuses , des enfants étaient nés de ces unions.Et ma mére toujours d'attaque pour préparer le repas.

On ne peut être qu'heureux quand on a vécu des moments pareils.Bien sûr, la vie n'était pas un conte de fée, nous vivions modestement, sans voiture, on prenaient le bus pour se rendre dans la grande ville,sans partir en vacances, pas besoin, avec la mer à côté. Mes parents étaient propriétaires de leur maison léguéé par mon grand-pére maternelle.Celle-ci ne comportait que 3 chambres.Et, je me souviens d'avoir dormi à 3 dans le même lit.Quelles parties de rigolade.Et nous avions une petite cour où ma mére faisait pousser ses fleurs et surtout ses rosiers aux belles fleurs rouges.

Aprés vient le temps de l'adolescence sans probléme, la vie de jeune adulte.

A 17 ans, je pars travailler à l'usine, aprés , je serai obligée de bifurquer.

La semaine , travail à l'usine , le samedi,sortie au bal, le dimanche à midi on se retrouvent au café pour boire un martini, nous étions 3, chacune paye sa tournée.

des garçons viennent nous rejoidre, mais sans penser à flirter , plûtot pour boire un coup, rigoler;

Donc, le samedi soir,on se retrouvaient dans l'un des nombreux cafés ,on buvaient quelques biéres on étaient gai(es) ,en sortant, et on chantaient a tue- tête ," les bourgeois" de jacques Brel , tant pis pour ceux qui dormaient .On se prenaient pour des révolutionnaires.Vient la période hippie, avec mon pantalon pat' d'eph, un papillon brodé sur la poche..

J'écoutais en boucle "julien clerc ," laissons entrer le soleil, " jonis joplin, avec sa voix rocailleuse et tous les autres disparus trop tôt."Peace and love"

Ensuite, je suis devenue fan" d'Arlette Laguiller", j'écoutais tous ses discours quand elle passait à la tv, je voulais changer le monde et cette fois-ci, j'écoutais" Trust" et son fameux " Antisocial".

Le chomâge était présent, les gréves, Mai 68, les français avaient du mal à vivre ,avec les fins de mois difficiles.Mais ,Je pense que les gens étaient plus solidaires, la violence était présente lors des manifs, mais moindre que celles que j'ai pues voir ces derniéres années .

C'était une autre époque , avec une autre pensée .Sans internet, sans portables, sans réseaux sociaux, sans chaines de tv en continue.

LA BELLE VIE??????

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