L'idée d'un débat, à venir, Macron face à Marine Le Pen à mi-mandat (la presse du 13 mai 2024) ne tombe pas du ciel.
Cette proposition s'intègre dans la préparation des esprits à un 3ème mandat pour Emmanuel Macron. Elle vient aussi renforcer la critique du quinquennat qui priverait, par sa brièveté, notre jeune Président du temps nécessaire pour accomplir son œuvre.
Macron lui-même, chouine régulièrement sur ce sujet, alors, comment s'y prendre pour accomplir ce coup-d'état ?
Sculpter soi-même, dès maintenant sa statue d'homme providentiel, le seul capable, de faire face et de résister, le moment venu, aux hordes d'extrême droite, et, (en même temps) le seul à pouvoir sauver la France du péril rouge au cas, fort probable, de la présence de Mélenchon au second tour.
Il fallait y penser !
1- Mener une politique libérale et sécuritaire dont le RN ne rougirait pas et confirmer à l'électorat d'extrême-droite qu'entre bonnet-blanc et blanc-bonnet, il apporterait de bien meilleures garanties.
2- Écraser publiquement Marine Le Pen au cours d'un très long débat où il se donnerait l'occasion, à force de gesticulations, de citations et autres clowneries, de détourner à son profit une partie des électeurs les plus hésitants.
3- S'appuyer sur la meute des chiens de garde journalistiques pour, dès le lendemain du débat, encencer les talents du héraut, venant nous prévenir à la fois, de la peste et du choléra. Titre de Paris-Match : "Notre Sauveur !"
4- Mettre dans sa poche, à force de breloques et de maroquins, les parlementaires LR, Centre, et Gauche anti-Nupes et modifier la Constitution dans la foulée.
5- Pilonner, diffamer, exclure tout ce qui se rapproche des idées de La France Insoumise, faire mille et un procès à Mélenchon et à ses proches, toujours avec le soutien de la presse "indépendante".
Ainsi, nous assisterons, dans le silence et la résignation à ce que nommeront plus tard les historiens : "le coup d'état démocratique et républicain de Macron".