Cette note de blog sera courte. Il y aurait beaucoup à dire sur l'extrême-droite, le fascisme et le racisme, mais je compte bien écrire plus longuement sur chacun de ces sujets sans surcharger celle-ci, qui est uniquement une sorte de synthèse, presque un témoignage, de la manifestation du 22 mars.
Nous étions donc près de 6 000 à Lyon. Et ils étaient plus de 20 000 à Paris. Et combien d'autres étaient présents à Marseille, Toulouse et partout en France.
La manifestation s'est déroulée dans le calme, presque sans heurts. Malgré une charge de CRS à Lyon (dont j'ai failli être moi-même victime), sans raisons évidemment et qui a provoqué la chute de plusieurs personnes, heureusement relevées et aidées par la gentillesse infinie des gens dévoués à l'aide des autres, je ne vois pas de gros incidents à signaler dans le cortège où j'étais.

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Cette manifestation était l'occasion de réaffirmer avant tout la présence et la mobilisation des organisations politiques, syndicales, associatives et militantes de gauche (ou en tout cas opposées à l'extrême-droite) dans la lutte implacable contre l'extrême-droite.
Une fois de plus, on constate avec tristesse (mais dorénavant avec une certaine forme de résignation, ce qui n'est jamais bien), que cette marche a été salie par les éditorialistes et les médias qui ont menti et diffamé en affirmant que des slogans antisémites ou racistes auraient été brandis. Bien que des correctifs ont été faits sur certaines chaînes quand il a été démontré que ces choses-là étaient fausses (c'est assez rare pour être précisé), on ne peut s'empêcher de penser que le traitement médiatique réservé à cette démonstration a été partial, et particulièrement désagréable à l'endroit des participants.
Ainsi cette marche a été résumé dans les médias mainstream au seul sujet du "visuel LFI", devenu le nouveau sujet n°1 dont nous parlons encore presque trois semaines après, et qui a occupé toute l'antenne. Il est assez déplorable qu'une fois de plus, des polémiques instrumentalisées et montées en épingle aient occulté un phénomène qui aurait dû intéresser les commentateurs : la présence de dizaines de milliers de personnes partout dans le pays pour lutter contre le racisme et le fascisme.
Il devient de plus en plus dur de s'exprimer, et de porter une voix divergente de celle attendue, et même requise, par l'officialité. Et il est peu réjouissant de voir que cette officialité tend à se radicaliser à droite, et à l'extrême-droite.
Bref, un seul mot d'ordre : siamo tutti Antifisacisti.