Après mûre réflexion, voici une proposition de positionnement relativement à la question du burkini.
Problème : il contrevient à notre tolérance d'interdire complètement ce vêtement mais nous ne pouvons tolérer l'exhibition religieuse prosélyte et machiste qu'il constitue. Il y a une solution à ce problème : la liberté, c'est à dire le carnaval.
Que n'importe quelle femme et n'importe quel homme s'empare du burkini , se fabrique le sien, l'affiche sur la plage de toutes les couleurs, arc-en-ciel gay, davidbowiesque !, à carreaux écossais, punk !, avec de la pub, des décalcomanies, avec des caricatures, des schtroumphs !, des échancrures, des franges de cow-boys, des crêtes de coq gaulois, des poches de kangourou, ...
Débrouillons-nous pour faire de cet uniforme régressif un sujet et une occasion d'ironie, d'esprit et de délire festif . Voyons-le juste comme ce qu'il est vestimentairement, le simple chaînon encore manquant entre la nudité et le costume trois-pièces, et déclinons-le avec toute la liberté qui lui manque encore.
Volons le burkini à ceux qui veulent nous l'imposer comme un vêtement religieux . Jamais le canard ne sera enchaîné : Charlie-hebdomadairisons ce chiffon ! Exhibons ses possibilités sans complexe, démolissons ses austères, restrictives et pudibondes prétentions, bordelisons cet uniforme là où la régression veut en l'utilisant fascistement nous bordeliser. Détruisons son sens religieux exclusif, expressément revendiqué devant nos tribunaux par des instances de police religieuse rétrogrades.
Voilà la meilleure réponse au burkini, qu'il ne faut surtout pas interdire ! En faire un joyeux sujet de rire. Nous avons les moyens de convertir à notre mode ceux qui veulent nous circonvenir et nous imposer la leur. Le ridicule doit changer de camp.