La crise du golfe arabo-persique a déjà mobilisé beaucoup d’énergie et d’intérêts. Lorsqu’on analyse la situation avec un peu de recul, on prend conscience que cette crise est à la fois utile et inutile.
Utile parce qu’elle a permis aux différents acteurs du Golfe de mettre en évidence leurs grandes divergences, et de manière subtile, les soupçons qu’ils auraient les uns à l’égard des autres.
Utile car cette crise aura permis de comprendre que le Golfe n’était pas un espace homogène, et que de très grandes oppositions pouvaient altérer profondément les relations des différents protagonistes.
Utile enfin en raison de l’intense activité diplomatique qu’elle a suscitée au niveau international ces derniers temps.
Cette crise est cependant inutile parce que la violence des moyens employés contribue à l’instabilité de la région, déjà entretenue par le terrorisme et autres pressions internes que subissent les Etats concernés.
Cet espace géographique peut-il se permettre autant d’oppositions et de violences verbales, diplomatiques et socioéconomiques ?
L’objet de ce colloque n’est certainement pas de désigner les responsables de cette crise. Lorsqu’on analyse de près les arguments avancés, on constate que les deux camps expriment des critiques et reproches assez identiques.
Il s’agira en fait d’établir un diagnostic juste et lucide de la situation mais aussi et surtout de formuler des pistes concrètes de nouvelles coopérations, une autre façon d’envisager l’avenir. C’est tout l’enjeu de cette rencontre initiée par le CEPS et le Club Géopolitique présidé par Tayeb BENABDERRAHMANE, Mardi 28 Novembre à 18h00 à la Maison de l’Amérique Latine.
Elle sera clôturée par Monsieur l’ambassadeur Bertrand BESANCENOT nommé récemment médiateur dans le golfe par le président Emmanuel Macron.