Mon nom est celui du personnage principal de L’atrabilaire pièce de Ménandre auteur comique grec du quatrième siècle avant J.C. Cnémon est un petit paysan attique qui gratte seul les pierres de son petit champ, il demande seulement qu’on le laisse continuer.
C’est le dieu Pan qui le présente dans le prologue
Le domaine que vous voyez ici, à votre droite, est habité par un certain Cnémon, le moins humain des humains, désagréable avec tout le monde et détestant la foule. Et quand je dis la foule... Cet homme-là a déjà vécu un nombre respectable d’années eh bien, dans toute sa vie, il n’a jamais dit un mot aimable à personne, il n’a jamais salué personne le premier, sauf moi, Pan, parce qu’il est mon voisin, quand il passe devant moi... et encore, je suis sûr qu’il le regrette tout de suite !
Cnémon s’explique
Il vient d’être tiré d’un puits et donc d’éprouver l’utilité de vivre en société.
Mais, nom d’Héphaïstos, j’étais si chagrin de voir la façon dont les gens vivent tous, et cette manière qu’ils ont de ne penser qu’au gain, que j’en étais arrivé à douter qu’un homme pût jamais éprouver de bons sentiments pour un autre. C’était cela qui me gênait.
Moi je veux bien saluer le dieu Pan, un des plus respectables de ceux que l’on nous donne à adorer. En fait je salue aussi assez facilement mes semblables et contrairement au vrai Cnémon, il n’y a pas besoin de beaucoup me prier pour participer aux libations, Bacchus est un bon compagnon, mais l’idée que tout est à vendre me noircit la bile.