Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
De mon temps « pédagogie » nommait une noble tâche. Le pédagogue (étymologiquement, le "guide des enfants" avait la charge de la conduite des enfants. Il leur éclairait le chemin pour leur éviter les pièges et les détours des sciences les plus subtiles. Il est vrai que depuis quelques temps déjà « pédagogie » évoquait plutôt un excipient sucré pour un savoir de plus en plus dilué. Mais voilà que le mot connaît une nouvelle fortune, depuis quelques mois, il remplit de son fracas feuilles de choux et medias. Je ne sais quel journaliste, politique ou patron a, pour la première fois eu l’idée de nommer « pédagogie », la propagande pour ce que je nommerai d’un gros mot « l’idéologie dominante », mais le succès a été foudroyant. Il ne se passe pas de jour, sans que nous entendions Mme Parisot dire, « il faut faire de la pédagogie ! ». Les journalistes reprennent en chœur « le président va faire de la pédagogie ». Il va faire de la pédagogie en nous expliquant que dans les pays heureux on ne paye pas d’impôts, elle va faire de la pédagogie en nous expliquant que la seule solution c’est d’accepter le niveau de vie des chinois, ils vont faire de la pédagogie en nous faisant comprendre que la recherche ça doit rapporter et ne pas faire penser. Non ! Nous ne répéterons pas d’une même voix vos tables et vos conjugaisons. Vous n’êtes pas les professeurs détenteurs de la vérité scientifique sur la façon dont nous devons vivre, nous sommes des citoyens libres et adultes!
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