Du bon usage du grec

En fait, ce qui manque à nos politiques c’est l’usage du grec. Quand vous allez voir un rhumatologue avec les genoux si plein de liquide que vous ne pouvez pas les plier et que vous lui-dites : « Docteur j’ai mal aux genoux ! Je ne peux pas les plier ! », vous repartez avec un diagnostique : « C’est une gonalgie ! ». Si vous n’êtes pas très fort en linguistique vous repartez avec l’idée que ça y est on a mis un mot savant sur votre douleur et ça la calme déjà. Bien sûr, ça se complique un peu si vous avez quelques souvenirs de grec. En fait vous comprenez que vous avez mal au genou parce que vous avez mal genou. Avec le temps pourtant on s’y fait, si le médecin, plus modeste que d’autres qui savent, vous donne deux ou trois petites idées qui aident à vivre avec. Finalement ce sont les médecins qui ont raison, ceux qui nous gouvernent masquent leur impuissance sans élégance, par des mensonges grossiers, une arrogance de pacotille. Je préfère le bon aloi du grec médical.