Oui, Thomas Thévenoud a fait une belle connerie en omettant ou déclarant ou réglant en retard ses impôts sur le revenu,
Oui, il a aussi manifesté d’un grand laxisme en matière de paiement de loyers, peut-être de contraventions diverses, que n’apprendrons nous pas encore
Oui cela traduit une grande légèreté venant de la part d’un professionnel de la politique, surtout dans cette période de grand doute sur la capacité réelle de ces dits professionnels à nous sortir de la crise.
Oui ce comportement mérite d’être sanctionné et il l’est déjà.
Pour autant le lynchage médiatique national dont il fait l’objet, et maintenant son épouse, a quelque chose d’excessif et d’indécent et cela doit s’arrêter.
Je ne m’attarderais pas sur la bêtise coutumière des commentateurs de Mediapart (quoiqu’étant un très ancien abonné, je ne prends plus la peine de les lire tant ils ressemblent à un défouloir de collabos permanents de la bien-pensante morale de gauche autoproclamée).
Je suis surtout particulièrement choqué par le comportement de la classe politique nationale, et surtout par celui de bon nombre de hauts dirigeants de gauche, y compris, à l’Assemblée Nationale, celui du Premier Ministre.
Remarquons déjà qu’en droit commun il n’y a pas mort d’homme dans les agissements moralement répréhensibles de Thomas Thévenoud et qu’une fois réglés ses impôts, ses loyers et les pénalités, ce qu’il a fait d’après lui, l’action publique est close. Un certain nombre de députés, sénateurs, ministres, anciens députés, anciens sénateurs et anciens ministres et autres excellences de tous bords sont encore sous le coup de poursuites pour des faits autrement plus graves sur le plan pénal, certains mis en examens, certains mêmes condamnés, sans parler des encore plus nombreux cas de conflit d’intérêt qui ne sont jamais poursuivis ni inquiétés.
Thomas Thévenoud est à terre. Il n’est nul besoin de le piétiner, de le condamner sans jugement et de demander sa tête sur une pique.
Je souhaite ardemment que les hauts responsables du Parti Socialiste n’en rajoutent pas sur les aboyeurs habituels de l’opposition de droite et de celle de gauche et sur les perpétuels donneurs de leçon médiatiques.
Il est plus facile de fusiller à distance quelqu’un qu’on ne connait pas.
Militant socialiste du mâconnais, je connais Thomas Thévenoud et quand bien je ne partage pas ses derniers choix politiques ni la direction prise par le gouvernement auquel il a très brièvement appartenu, je n’accepte pas que l’on massacre médiatiquement un homme et sa famille.
Qu’ils traitent donc la question selon les règles démocratiques qui doivent encore honorer ce pourquoi nous, socialistes, militons en se souvenant que la troisième maxime de la République est toujours « fraternité ».
Si je désapprouve son comportement : les sanctions, oui, le lynchage non.
Halte au feu !