Colette Lallement-Duchoze

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Billet de blog 26 mars 2025

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Lumière l'aventure continue! documentaire de Thierry Frémaux

"Thierry Frémaux, après avoir réalisé un premier documentaire sur les frères Lumière intitulé 'Lumière, l'aventure commence', propose ici un second, rempli de courts-métrages inédits (environ 120 de  50 secondes chacun) et entièrement rénovés."

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Le cinéma domina le XXe siècle : que deviendront les films, les salles et les spectateurs de son deuxième centenaire ? En célébrer la mémoire, c’est prendre soin de lui. Veiller à son avenir, c’est prendre soin de nous-mêmes. » Thierry Frémaux 
 

« Avec des films de Lumière voici UN film de Lumière »

D’emblée le spectateur est informé à la fois sur le sujet -compilation de 120 mini-films, les fameuses "vues photographiques animées" sur les 1 500 environ réalisées par Louis, Auguste Lumière et leurs équipes- ainsi que  sur l’accompagnement sonore (Fauré, un contemporain des « frères Lumière ») 
 Un film chapitré en 10 thématiques, commenté -voix off- par Thierry Frémaux lui-même. Las ! la raucité de sa voix le ton monocorde souvent hormis quand il se permet quelque facétie et surtout une tendance fâcheuse à « pontifier » - ou à proférer des  "tautologies" (ça c’est le cinéma) seront perçu.es par certains spectateurs -dont je suis -comme de « lourds handicaps » auxquels il convient d’ajouter le « rendu sonore » souvent crispant de la bande-son  (problème d’acoustique ?)

Nous connaissons tous bien sûr La Sortie de l'usine Lumière à Lyon. (et pourtant il en existerait plusieurs versions que le montage en split screen permet de comparer et cette comparaison telle une mise en perspective est un document précieux sur la France qui travaille en 1895). De même s’il « reprend » certaines « vues photographiques animées » (en affirmant avec cette insistance bien inutile « nous voici de nouveau en présence de ».) c’est pour mieux les contextualiser ou insister sur un aspect (avec humour parfois) 
 La diversité des thématiques (famille Lumière, monde du travail, militaires, paysans, ouvriers, enfants, paysages)  et des lieux (rappelons que les techniciens Lumière ont arpenté plusieurs continents -de New York à Alger en passant par le Japon)-, preuve d’une appétence à TOUT filmer,  est commentée avec une admiration sans borne, la  "composition"  d’un plan quant à elle, l'est avec l’enthousiasme propre au cinéphile qu’est Thierry Frémaux (délégué général du Festival de Cannes et directeur de l’Institut Lumière de Lyon) 
 L’hommage qu’il rend aux inventeurs du cinématographe, se double d’une certitude (incluse d’ailleurs dans le titre du film documentaire « l’aventure continue » outre sa référence - ou continuum- au précédent documentaire Lumière : l’aventure commence) à savoir que les bases du cinéma moderne sont déjà -ô confondante évidence !-, dans l'œuvre des industries Lumière : "Lumière et ses opérateurs se posent des questions de mise en scène, celles de milliers de réalisateurs qui viendront après eux : le rôle de la caméra, la force d'un sujet, l'idée d'un mouvement" .Thierry Fremaux affirme ainsi – et sa conviction est empreinte de sensibilité et non de didactisme - qu’il y a déjà Ozu dans cette façon de filmer une famille japonaise, Godard (qu’il cite souvent d’ailleurs) Chantal Akerman Agnès Varda ou du western américain dans telle ou telle "vue  photographique animée"

Lumière non seulement célèbre inventeur mais premier cinéaste MODERNE

Lumière ou l’invention d’un « langage » cinématographique
 

 A voir c’est une évidence -malgré les bémols énoncés ci-dessus…

Comme le signalent plusieurs synopsis "ce film offre le spectacle intact du monde au début du siècle dernier et un voyage stimulant aux origines du cinéma"

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