Samedi 12 février, à 10 h 30, le groupe municipal d'opposition "Herri Berri" de la ville de Saint-Jean-de-Luz (Pays basque), dont Michèle Alliot-Marie est la première adjointe, en signe de protestation au logement vacant, a mené trois types d'actions. Six tentes ont été plantées sur la dalle des Erables, surnommée par le groupe d'opposition "la dalle des Misérables", une vaste dalle construite en plein centre ville de Saint-Jean-de-Luz, lors de l'aménagement d'un complexe cinématographique et d'un parking souterrain il y a deux ans, et qui reste encore aujourd'hui, sans destination. Parallèlement, une large banderole " Logement vide" a été hissée sur le mur d'un immeuble de quatre étages, situé rue Tourrasse, également en centre ville, vacant depuis de nombreuses années. Enfin, toujours au coeur de Saint-Jean-de-Luz, un immeuble abritant autrefois l'école municipale des garçons a lui aussi été revêtu d'une grande banderole "Logements d'urgence". Des actions spectaculaires, portant des inscriptions en français et en basque, le jour où la ville fête son carnaval, destinées à alerter la population. Le groupe d'opposition entend ainsi pointer du doigt " la gestion municipale de la majorité actuelle, qui a vu se creuser son déficit en logements sociaux pour atteindre aujourd'hui un chiffre record de 432 logements au regard de la loi SRU." Tout en reconnaissant "que la majorité luzienne avec la réalisation de logements sociaux à Alturan à un prix qui n'est cependant pas, à la portée du plus grand nombre (environ 200 000 euros pour un T3) et qui mène, en ce moment même, un autre projet, a fait des efforts plus que notables, il demeure une absence de volonté de porter l'effort sur le centre ville, en réhabilitant les logements vacants. Notre commune compte près de 250 logements vacants pour l'essentiel en centre ville. Il faut inciter leurs propriétaires, à la fois par des dispositifs d'aides et d'accompagnement ainsi que par des mesures fiscales plus contraignantes à les remettre dans le circuit locatif. On cantonne tous les logements sociaux à la périphérie de la ville, là où il n'y a pas de commerce. Le centre est occupé, pour sa plus grande part, par des retraités et des résidences secondaires. Si ces immeubles vacants étaient réhabilités, cela participerait à une nouvelle dynamique de la ville." A midi, le groupe Herri Berri a procédé, de sa propre volonté, au démontage des tentes.
Billet de blog 12 février 2011
Des tentes plantées au centre de la ville de MAM pour protester contre le logement vacant
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