Déjà toute petite, il parait qu’à l’école on l’appelait Zorro parce qu’elle traquait l’injustice. Elle avait ce don de mettre les pieds dans le plat pour dénoncer avec force l’oppression et les oppresseurs. Elle n’y allait pas par quatre chemins. Toujours tout droit… à gauche.
Yolande, c’est toute une vie de luttes féministes, écologistes, sociales, pour nos biens communs. Une insoumise avant l'heure !
Dès son arrivée à Douarnenez, elle a donné de son temps et de son énergie pour la défense de notre hôpital, pour le collectif Non à l’aéroport de Notre Dame des Landes. Elle s’est investie dans plusieurs associations, dont le festival du cinéma.
Pas une manif sans Yolande !
En 2014, elle participe aux élections municipales en étant présente sur la liste Initiatives Citoyennes à Gauche. Elue à mi-mandat dans l’opposition, elle renouvelle l’expérience avec en 2020 Douarnenez Terre Citoyenne. Elue jusqu’à son décès dans l’opposition, elle avait, comme le soulignait Hugues Tupin, tête de la liste : « le verbe claquant et la crinière en feu » !
Elle a bataillé aussi pour un accueil digne des personnes en exil, tant pour leurs démarches d’accès aux droits que pour réinventer la joie dans leur quotidien avec l’association Fraternité Douarnenez.
Tirée au sort pour participer à la convention citoyenne climat, elle n’a pas tardé à se faire remarquer ! Et d’ici on attendait avec appréhension ses interventions en se disant « Ah bah ça ! C’est du yoyo tout craché ! »
Elle râlait quand les médias parlaient plus de sa personnalité que de ses idées !
Ses interventions lors de la convention ont été remarquées par Mediapart qui l’a ensuite invitée, avec d’autres, sur le plateau de l’émission A l’air libre.
Malgré un travail colossal et pertinent des 150 citoyens qui n’a pas été repris sans filtre par le gouvernement, loin d’être déçue puisqu’elle s’y attendait, elle remonte en selle et s’engage pour les élections régionales avec La France Insoumise.
Avec d’autres, elle a créé le groupe insoumis de Douarnenez, très actif pour les présidentielles. Aimée des gens des quartiers populaires, toujours franche et directe, incapable de louvoyer, tout le monde savait qu’elle ne faisait pas de fausses promesses mais que ses dires étaient des engagements.
Enfin, candidates aux législatives pour la NUPES de la 7e circonscription du Finistère, il s’en est fallu d’un cheveu (orange !) pour qu’on l’envoie au parlement !